lundi 31 décembre 2012
mercredi 28 novembre 2012
Cartes de Noël
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vendredi 23 novembre 2012
Mariage gay : un sujet très (trop) sensible
La reculade sur ce sujet du Président montre le malaise qui le frappe aujourd'hui. Vouloir accorder aux maires hostiles au mariage homosexuel de refuser de célébrer un tel mariage au nom de la "liberté de conscience" est totalement absurde. De deux choses l'une : ou bien la loi est votée et tous les maires de France sont tenus d'appliquer la loi et rien que la loi, au nom de la République, par conséquent de pratiquer aussi les mariages gay, quelque soit leur point de vue sur la question ; ou bien elle ne l'est pas, dans quel cas la question ne se pose pas.
Cette loi devrait être votée au Parlement au début de l'année prochaine. D'ors et déjà, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi, après consultation des organes les plus représentatifs de la question du mariage homosexuel. Ce qui est certain, c'est qu'elle entraînerait inévitablement un bouleversement sociétal et un chamboulement juridique.
La disparition des termes "père" et "mère" et leur remplacement par celui de "parents" provoque des réactions hostiles d'un grand nombre de Français très attaché au sacro-saint mariage et au droit de l'enfant né d'un père et d'une mère. En particulier, ceux qui pratiquent un culte sont majoritairement contre et je les comprends. Je crois profondément que notre société n'est pas prête à accepter un tel bouleversement, même si chez nos voisins européens, en Belgique et au Pays-Bas par exemple, le pas a déjà été franchi depuis quelques années. Il ne faut pas oublier que la France est le pays en Union européenne où le nombre de mariages hétérosexuels et le nombre de naissances sont les plus élevés.
Outre les modifications des articles du Code civil, il conviendra aussi de modifier le contenu des actes de l'état-civil, naissance, reconnaissance, mariage, décès, livret de famille. Une vraie révolution de la filiation.
Et l'intérêt de l'enfant ? A-t-on consulté les meilleurs spécialistes pour avoir le coeur net sur la question de savoir si l'enfant éduqué par un couple homosexuel connait le même épanouissement que celui légitime né d'un père et d'une mère mariés ? Chez nos voisins qui l'ont adopté, il n'existe pas, à ma connaissance, d'études sérieuses sur cette question.
Par conviction profonde et religieuse, je suis contre le mariage homosexuel. Le mariage, la famille, l'enfant sont des sujets bien trop sérieux pour être remis en question de cette manière, parce qu'ils constituent le socle de notre société civile. Il conviendrait de s'assurer que tous les Français acceptent le mariage gay. Une consultation générale par référendum organisée simultanément lors des prochaines élections municipales en 2014 pourrait apporter une réponse démocratique et incontestable.
J'espère que le Parlement ne votera pas ce texte, dans une période aussi difficile où la société française a besoin d'affirmer ses valeurs auxquelles elle est profondément attachées.
mardi 13 novembre 2012
Calendriers 2013
Vous trouverez ci-dessous, en téléchargement gratuit, quelques modèles de calendriers 2013 que j'ai réalisés.
A noter : |
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mardi 16 octobre 2012
Un faute grave de Vincent Peillon
Si Vincent Peillon se permet de tels écarts de langage c’est que, consciemment ou inconsciemment, cela devient possible avec ce gouvernement. Je n’y vois là qu’un manque d’autorité et du chef de l’Etat et du Premier Ministre. Il aurait été plus inspiré de constater le manque cruel de personnels médecins et infirmiers scolaires qui constituent un chaînon incontestable de l’éducation à la santé, de la prévention et du dépistage et de faire des propositions afin de reconnaître à la médecine scolaire une mission de santé publique. Le Ministre de l’éducation ne peut être à la fois le garant de la bonne éducation de nos enfants et dans le même temps mettre leur santé en péril avec la dépénalisation de la drogue. C’est complètement incompatible, incohérent et irresponsable. Même si ce n’était que son avis personnel, dans la fonction qu’il occupe il n’a pas à le dire, un point c’est tout. S’il est intelligent, il doit remettre sa démission au chef de l’Etat, s’il ne l’est pas, il appartient au chef de l’Etat d’en tirer les conséquences. L’occasion lui est ainsi donnée d’asseoir son autorité. Une autorité dont le manque lui est souvent reproché.
En fait, le chef de l’Etat doit faire face à deux critiques : l’une le concerne, l’autre concerne son gouvernement.
Il n’est pas encore totalement chef d’Etat. Si cette fonction s’apprend sur le tard, Il est maintenant indispensable qu’il donne les signes d’un homme fort et courageux, qui sait faire preuve d'autorité non seulement dans ses discours mais aussi dans ses actes. S’il continue de dire aux Français que tout n’est pas possible tout de suite et que les mesures s’étalonneront sur les cinq ans de son mandat, il commet une erreur. Certes, tout n’est pas possible tout de suite. Mais après quatre mois, je ne retiens comme mesure forte que l’augmentation des impôts et taxes des ménages et des entreprises. Le manque d'habilité c’est de ne pas s’engager à dire aux Français ce que cela va changer maintenant. Le juste équilibre entre les efforts et les résultats attendus. Le - changement c’est maintenant - a une forte connotation positive, or il s’en éloigne et la visibilité de sa politique laisse à désirer. Rien d’étonnant à ce que de plus en plus de Français ne lui fassent plus confiance. La communication est l’arme fatale dont son prédécesseur savait trop bien faire. Lui, c’est tout le contraire : la discrétion, la retenue. Lorsque le patient est gravement malade, il faut lui parler tout le temps.
La critique du gouvernement n’est pas tant son manque d’expérience, sa jeunesse. Pour la première fois, on assiste à un gouvernement de parité où les femmes occupent une place importante. Or, on ne les entend pas beaucoup, à soutenir avec force ce gouvernement auquel elles appartiennent. Hormis la ministre de la santé, et à un degré moindre la ministre de la justice, les autres ne sont pas à la hauteur de leur tâche. Pourquoi Manuel Valls a-t-il la cote, parce qu'il est sur le terrain. Il manque l’expérience d’une Martine Aubry ou d’une Ségolène Royale. L’apprentissage est certes difficile. Et quand l’un(e) ou l’autre commet une gaffe cela fait désordre. La cohérence et la cohésion gouvernementales sont pourtant nécessaires dans ces moments si difficiles.
lundi 10 septembre 2012
Un Président bien seul et pas convaincant
Les mesures contre le chômage sont à prendre maintenant avec effet immédiat, et non mesurées à l’expiration des deux ans de pouvoir. Aucune mesure immédiate n’est prise qui puisse redonner confiance aux entreprises, qui ont en bien besoin, et aux ménages sollicités à participer à l’effort commun.
Un langage de la vérité à la sauce hollandaise, mais sans actions urgentes envisagées pour cette rentrée que l’on savait pourtant extrêmement difficile au vue des faits et pronostics de croissance revus à la baisse.
Un gouvernement loin de faire l’unanimité, sans expérience, un Premier Ministre qui ne cesse de répéter qu’il appliquera à la lettre les engagements du Président. Sans plus ni moins, ce qui montre son incapacité à gérer l’urgence. Plus que jamais, il faut des hommes et femmes d’expérience, de terrain, qui savent gérer la crise. Hormis Laurent Fabius, les autres ne sont pas du tout à la hauteur.
Déjà les 100 premiers jours n’ont rien apporté et les suivants ne changeront strictement rien. La vérité c’est de dire aux Français que le chômage continuera de s’aggraver et avec lui, l’économie française s’enfoncera lentement et surement dans la récession.
mardi 4 septembre 2012
mercredi 29 août 2012
L'économie française s'enfonce dans la récession
Les indicateurs économiques ne sont pas bons du tout : le chômage a augmenté fortement en juillet au point d'être en voie de dépasser la barre symbolique des 3 millions de chômeurs. Les entreprises n'ont jamais été autant à la peine. Le signe est venu des sociétés de travail temporaire, qui traditionnellement en cette période de l'année connaissent un pic d'activité notamment dans le bâtiment, les travaux publics et le tourisme, ont constaté une baisse des besoins en personnels intérimaires. Preuve que l'activité n'a pas fonctionné comme d'habitude.
La croissance est depuis plusieurs mois au poids mort. Et chez nos voisins européens, la tendance à la baisse de l'activité se confirme aussi. On peut donc s'attendre logiquement à une régression générale de l'activité. Du coup, par effet mécanique, le nombre de chômeurs va encore augmenter (voir l'article "Le gouvernement tarde à prendre des mesures contre le chômage"). L'initiative du gouvernement de mettre en place 150 000 contrats emplois d'avenir est une bouffée d'oxygène pour les jeunes en difficulté, encore faudrait-il s'entendre sur la définition des emplois d'avenir. Cela ne résout pas le problème des jeunes diplômés à Bac +4 voire plus qui, à défaut de trouver un emploi en relation avec leur niveau de formation, sont quasiment contraints d'accepter des emplois précaires mal rémunérés. Il est urgent d'en faire davantage car le chômage concerne toutes les catégories sociales et tous les âges. Cette mesure demeure insuffisante, même s'il faut bien reconnaitre que l'Etat ne peut pas tout faire. L'employeur principal c'est bien l'entreprise. Comment faire lorsque les entreprises ne sont pas confiantes dans l'avenir ? C'est bien là tout le problème. Les investissements ralentissent dans cette période incertaine où l'on a aucune visibilité à court et moyen terme.
Si l'amélioration de la compétitivité de nos entreprises est aussi une nécessité pour le moyen-long terme, il n'en reste pas moins que seules 25 % d'entre elles sont réellement et directement concerné par les exportations. Les autres travaillent pour le marché intérieur. Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas chercher à améliorer notre balance commerciale très déficitaire, bien au contraire, il convient d'agir sur deux fronts, rattraper notre compétitivité pour améliorer les exportations et en même temps réduire les importations où la consommation énergétique représente le gros morceau.
Le "produire français" doit être encouragé, et tout de suite, dans des secteurs où nous avons perdu nos emplois : l'industrie en général, le textile, l'agroalimentaire, et dans le même temps freiner l'ardeur de certaines d'aller voir ailleurs : c'est toute la mission dévolue au Ministre du Redressement productif. Une mission clé, ô combien difficile, et qui doit être exercée avec le plus grand sérieux. Arnaud Montebourg ferait bien de se concentrer uniquement dans l'action, en cherchant à rassembler dans son camp tous les moyens matériels et humains disponibles pour mobiliser les entreprises à faire des efforts pour préserver les emplois, aider celles dont l'équilibre financier est plus que précaire, empêcher enfin celles qui voudraient partir. Ce n'est pas le moment de les abandonner ou de laisser faire, ce sont encore elles qui créent de l'activité et des emplois.
L'engagement de l'Etat n'est jamais autant nécessaire que dans cette période difficile, en donnant l'exemple et la voie à suivre tout en rassurant nos compatriotes. L'économie précède le social, et on ne pourra commencer à parler de justice sociale que dans la mesure où les richesses créées le permettront, sinon on ne fera que partager la pénurie. De toutes les façons, qu'il s'agisse de l'emploi, de la croissance, des échanges extérieurs, le temps presse, il faut agir si nous ne voulons pas que l'économie française s'installe durablement dans la récession.
Des mesures fortes doivent être prises dès maintenant, pour certaines il n'y a vraiment plus de place aux discussions et aux négociations, n'en déplaise au Premier ministre, car la situation commande d'agir vite. Des engagements précis qui exigent à la fois d'avoir une vision claire de la situation mais aussi du courage et de la détermination, quitte à prendre des risques. Les Français attendent du concret, même s'ils comprennent tout à fait qu'il n'est pas possible de tout faire en même temps et tout de suite. Alors leur participation sollicitée par le Premier ministre permettra de donner un sens à l'effort qui leur est demandé.
mercredi 22 août 2012
100 jours pour rien ou presque
Déjà 100 jours se sont écoulés et presque rien à se mettre sous la dent. C'est bien ce que l'on pouvait craindre ... Il est urgent, et le mot n'est pas assez fort, de passer aux actes : sur l'emploi, celui des jeunes en particulier, la compétitivité de nos entreprises, le pouvoir d'achat des ménages, les investissements dans le bâtiment, les transports publics, l'énergie, l'éducation, la santé. Une tâche démesurée qui revient à déplacer des montagnes tant elle paraît actuellement impossible. Mais nous n'avons pas le choix, si nous ne voulons pas connaître le sort des grecs.
Par ailleurs, faut-il vraiment se réjouir de ne pas connaître la récession avec une croissance nulle ? C'est bien jouer sur les mots, car en réalité la France est bien en récession. Tous les indicateurs sont dans le rouge, le fameux carré magique de Kaldor, reposant sur les quatre indicateurs clés que sont l'emploi, les prix, la croissance et le commerce extérieur, le démontre à l'évidence.
Bref, il nous faut un plan économique et sociale sur 5 ans, avec des objectifs précis et étalonnés qui nous apporte une visibilité claire en même temps qu'il rassure. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.
Notre Président et son gouvernement ont-ils vraiment pris la pleine mesure de l'ampleur de la tâche gigantesque qui les attend ? Un Président davantage plus présent sur le terrain international que sur son propre territoire. Bon, on va dire que cela fait partie de ses prérogatives et que c'était établi dans son planning dès sa prise de fonction. L'Euro, la crise des pays du Sud, la croissance européenne, des questions brûlantes certes, c'est bien et même nécessaire pour l'Europe d'en débattre et d'en décider. Nous aimerions voir aussi notre Président s'engager avec la même présence et détermination sur les problèmes franco-français. Il faut maintenant mouiller la chemise Monsieur le Président !
Voilà venue l'heure de la rentrée pour le gouvernement et qu'est-ce qu'on peut lire : le prix de l'essence et le relèvement du plafond du livret A sont au menu. Mais quand va-t-on plancher sur les vrais problèmes de fond ? Qu'ont donc fait les ministres durant ces 100 jours, sinon que de gérer le court-terme ?
Certains sont passés à l'action durant cet été : Manuel Vals s'active et constate sur place l'état des lieux après les scènes d'émeutes à Amiens, un dur constat d'une banalisation de la violence urbaine, Arnaud Montebourg demande aux entrepreneurs d'agir en "capitaines d'industries", un ministère du Redressement productif bien inefficace voire inutile, Marisol Touraine en visite dans des établissements sociaux durant ces jours de canicule, Laurent Fabius présent sur le terrain à la frontière syrienne pour affirmer la présence française, c'est bien le moins que l'on attend des membres du gouvernement.
Mais où était donc passé le Premier Ministre ? En vacances bien sûr. C'est la normalité, comme pour le Président. Dans ces temps si difficiles, était-il bien nécessaire de prendre autant de jours de repos ? alors que plus de la moitié des Français n'ont pas pu partir ...
Trop d'attentisme, trop de prudence, trop de concertations, alors que l'on attend plus de courage, plus de détermination et d'engagements, de prises de risques, des actes, des réformes. On n'en avait pris l'habitude avec l'ancienne gouvernance.
vendredi 27 juillet 2012
Un été riche en évènements sportifs du plus haut niveau
La Coupe d'Europe de Football, un tournoi très relevé des seize meilleures équipes européennes, s'est déroulée au mois de juin en Pologne et en Ukraine. Elle a été remportée par l'Espagne qui réussit un triplé inédit (Coupe d'Europe 2008, Coupe du Monde 2010, Coupe d'Europe 2012). Le sacre d'une équipe qui est, sans conteste, la meilleure équipe du monde de ces quatre dernières années. Viva Espana !
Mais l'évènement le plus attendu sont bien sûr les Jeux Olympiques de Londres. Ils commencent officiellement aujourd'hui, vendredi 27 juillet 2012, avec la cérémonie d''ouverture. Deux semaines de sport tous azimut où plus de 10.000 athlètes venus de plus de 200 nations vont s'affronter, qui, à n'en pas douter, seront exceptionnelles.
L'athlétisme, épreuve reine de ces jeux, nous tiendra en haleine de bout en bout jusqu'au 12 août. Usain Bolt, le roi du sprint saura-t-il rééditer ses exploits de Pékin ? La France parviendra-t-elle à remporter autant de médailles que lors des derniers jeux (41 médailles) ? Des surprises, des révélations, il y en aura, mais aussi des déceptions, c'est aussi tout le charme des jeux, car rien n'est écrit d'avance. C'est aussi l'occasion de pouvoir suivre d'autres disciplines sportives moins médiatisées que l'on aura l'occasion de voir, la natation, l'équitation, le judo, l'escrime, le canoë-kayak et bien d'autres.
Pour nous européens, c'est une double chance. Tout d'abord, ces jeux vont nous permettre d'oublier la dure réalité de la crise économique que nous vivons et de partager avec les athlètes la joie de leurs exploits. C'est une aubaine, d'autre part, car il n'y aura pas de décalage horaire comme il y a quatre ans avec la Chine ou encore en 2000 avec Sydney (Australie) ou en 1996 Atlanta (Etats-Unis). Pour ceux qui ne peuvent se rendre aux jeux, il reste la télévision qui fera la part belle au direct avec des centaines d'heures de retransmissions en live, mais aussi Internet, qui avec des vidéos et des informations en temps réel permettront de suivre les évènements à tous moments et en tous lieux grâce aux ordinateurs et téléphones portables. Les médias n'auront jamais autant occupé le devant de la scène. Ayant une petite pensée pour Paris qui avait été la candidate malheureuse de ces Jeux d'été dont les dernières remontent à 1924.
Avec tous ces évènements, quelle extraordinaire promotion pour le sport en général ! Vive le sport !
mardi 17 juillet 2012
Le gouvernement tarde à prendre des mesures contre le chômage
• une mesure conjoncturelle forte, à savoir précisément que va-t-il se passer dans les trois prochains mois ? Les licenciements envisagés par PSA ne constituent que la partie visible de l'iceberg. On peut craindre malheureusement le pire à la rentrée. La situation sociale sera extrêmement tendue.
• il est tout aussi important que des mesures structurelles soient annoncées et actées. Un programme de réindustrialisation sur 5 ans avec des objectifs clairs, dont les résultats seront mesurés à la fin de chaque année en terme d'emplois notamment, me parait être indispensable. Des solutions avaient été envisagées durant la campagne, maintenant il y urgence à passer aux actes !
jeudi 12 juillet 2012
8000 suppressions de postes chez PSA
C'est aussi le constat d'erreurs de choix stratégiques, car déjà en 2007, alors que la crise n'en était pas encore là, les signes d'un ralentissement chez PSA étaient ressentis. Depuis le groupe a changé plusieurs fois de dirigeants sans vraiment apporter une amélioration significative. Et le gouvernement de Sarkozy à laisser filer, alors qu'il aurait pu et dû intervenir sur ce grave problème.
C'est aussi à se demander en quoi consiste le rôle du ministère du Redressement Productif, s'il n'est pas capable de freiner l'hémorragie industriel ? Un ministre, Arnaud de Montebourg, sans doute plein de bonne volonté et de bonnes intentions, mais sans pouvoir, sans moyens, et donc, par définition, totalement inutile.
mardi 10 juillet 2012
La couleur et les harmonies avec Photoshop et Illustrator
Pour les utilisateurs de Photoshop CS6 ou d'Illustrator CS6 (ou de la série CS5), deux produits phares d'Adobe, cette vidéo traite un sujet passionnant.
La couleur est un enjeu majeur pour tout projet créatif et tout particulièrement dans le domaine numérique (Photographie, Site Web, Blogs, etc.). Qu'il s'agisse de la photo, avec Photoshop par exemple, ou du dessin numérique avec Illustrator, voire avec CorelDraw, ou encore de la vidéo, la couleur est unanimement présente dans ses nuances, ses contrastes, ses harmonies.

Une vidéo gratuite en français de près d'une heure produite par Adobe TV est entièrement consacrée à la couleur. Jérôme Bareille, formateur expert, vous en fera découvrir toutes les subtilités. Vous pouvez la visionner sur leur site en cliquant sur ce lien. De nombreux autres liens sont également fournis vous permettant de vous rendre sur des sites remarquables traitant de la couleur et qui valent bien le détour.
mercredi 6 juin 2012
Elections législatives 2012 : un enjeu capital
Il n'est donc pas inutile de faire un bref rappel du fonctionnement de nos Institutions afin que chaque Français sache, en toute connaissance de cause, ce qui l'engage par son vote lors de ces élections.
Le Président de la République
Au soir du deuxième tour de l'Election Présidentielle du 6 mai dernier, il y a tout juste un mois, François Hollande est devenu le nouveau Président de la République, élu au suffrage universel direct par 51,6 % des Français. En vertu de la Constitution de la République française (*), le chef de l'Etat a des droits et des obligations, parmi lesquels on peut citer :
- "Il nomme le Premier ministre. ..." (art.8)
- "Il préside le Conseil des ministres." (art.9)
Ainsi, quelques jours à peine après son investiture, le Président a nommé Jean-Marc Ayrault Premier ministre du nouveau gouvernement que ce dernier a la charge de constituer. Sur proposition du Premier ministre, le Président nomme aussi les autres membres du gouvernement.
François Hollande, lors de sa campagne présidentielle, a défendu son programme en 60 grandes propositions, programme qu'il s'était engagé à mettre en oeuvre s'il était élu Président.
Un point très important est le fait qu'il appartient au Gouvernement de déterminer et de conduire la politique de la Nation. (art.20). C'est ce gouvernement qui a la tâche de mettre en oeuvre la politique économique et sociale de la France et de mettre en application le programme du Président.
Toutefois, "le Gouvernement est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50" (art.20)
Le Parlement
Les députés siègent à l'Assemblée Nationale et sont élus au suffrage universel direct au moment des Elections législatives (**). Lors de ces élections législatives du 10 et 17 juin, les Français auront à choisir leurs députés (au nombre maximum de 577) qui vont les représenter démocratiquement.
L'enjeu capital est que la nouvelle Assemblée soit représentée majoritairement par des députés de gauche (majorité absolue ou, à défaut, majorité relative), représentant principalement le PS, le Front de Gauche et EELV, afin que le gouvernement puisse avoir la confiance de l'Assemblée Nationale pour mener à bien sa politique économique et sociale. On peut logiquement penser que les Français qui ont soutenu le PS, le Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts et voté majoritairement pour François Hollande lors de l'Election présidentielle vont, cette fois-ci, soutenir les candidats députés portant les couleurs de ces partis politiques. Mais rien n'est moins sûr, il ne s'agit pas de la même élection et personne ne peut prédire le choix électoral des Français. Les sondages ont, à maintes occasions, montré leurs limites.
Dans l'hypothèse où l'Assemblée Nationale serait majoritairement représentée par des députés de la Droite (UMP, Centre, FN, ...), on pourrait assister à un changement de gouvernement. Car, en effet, pour Jean-Marc Eyrault la mission deviendrait quasi impossible car l'Assemblée viendrait sanctionner la politique qu'il a la charge de conduire. Dès lors, le Président serait conduit à nommer un nouveau Premier ministre de la Droite ou du Centre et on assisterait à une cohabitation (***) telle que nous l'avons déjà connue à trois reprises durant la Ve République. Conformément à la Constitution, le Président pourrait aussi prononcer la dissolution de l'Assemblée Nationale (art.12), autre de ses prérogatives, mais cela n'aurait pratiquement aucun impact sur le choix des Français appelé à nouveau aux urnes 40 jours après au plus tard.
C'est pourquoi, il est si capital que le gouvernement Ayrault puisse jouir de la confiance des députés. Ce sont les Français qui en détiennent la clé. C'est le jeu de la démocratie.
Notons aussi que le Sénat, deuxième assemblée du Parlement, n'est pas concerné par ces élections législatives. Les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct. Comme nous venons de le préciser plus haut, le législateur (entendez l'Assemblée Nationale) est le seul organe à pouvoir légiférer, c'est-à-dire à voter les lois.
(***) La cohabitation
jeudi 31 mai 2012
Le Québec "fait son Mai 68"
Bien évidemment, le mouvement n’a pas l'ampleur de celui de Mai 68, qui lui était devenu plus général, puisque les entreprises s’étaient aussi mises à revendiquer aux cotés des étudiants, mais se distingue surtout par la violence et la dureté des actions menées sans commune mesure avec celles qui avaient entraîné la France dans le chaos. Le contexte économique était aussi totalement différent puisqu’on se situait en pleine période de croissance économique vers la fin des Trente Glorieuses, alors que le Québec aujourd’hui, comme beaucoup de pays industrialisés, est touché par la crise financière et économique mondiale.
samedi 18 février 2012
Les oubliées en France en 2012 : les personnes âgées
Or, rien n’a été amélioré dans la prise en charge des « vieux », notamment pour ceux qui vivent dans la solitude et l’isolement. Beaucoup d’entre eux souhaitent restés chez eux dans leur appartement ou leur maison pour y passer leurs derniers jours. Près de 10 % de la population a plus de 80 ans dont le plus grand nombre est constitué par des femmes. A cet âge, il leur est de plus en plus difficile de pouvoir effectuer correctement les tâches les plus élémentaires : se nourrir, se laver, s'habiller, s'occuper. Et lorsque la maladie les frappe durement (Parkinson, Alzheimer, ...), ils sont placés dans des établissements de long séjour où ils passeront sans aucun doute les derniers moments de leur vie.
Les moins malheureux sont encore ceux qui vivent sous le même toit que leurs enfants ou petits-enfants mais ils sont de moins en moins nombreux à être dans ce cas. La solidarité familiale a tendance à se perdre. Puis il y a ceux qui continuent à vivre chez eux en couple ou seul. Grâce à leur famille, ils ont obtenu la mise en place d’un service social sous la forme d’une aide ménagère ou d’une aide-soignante venant à leur domicile pour les soulager dans leur vie quotidienne. Quand l’hiver est rigoureux, ils sont souvent totalement coupés du monde extérieur. Durant la période des grands froids de fin janvier-début février 2012, beaucoup n’avaient pas de chauffage et vivaient avec leurs maigres réserves.
D’autres, veufs ou veuves, ont accepté bon gré, mal gré, d’aller passer leurs derniers jours dans une maison de retraite. Mais ces établissements ne sont pas assez nombreux et les personnels qui y travaillent sont insuffisants. Certains ressemblent à de vrais mouroirs tant les conditions de vie des pensionnaires sont déplorables à la limite des conditions minimales d’hygiène corporelle et sanitaire. Les moyens financiers, en personnels et en matériels sont nettement insuffisants. La société ne semble pas avoir pris en compte toute la dimension du problème humain que représente les personnes âgées. Elles ont le gros handicap de représenter une charge pour la collectivité. Or, elles vont être de plus en plus nombreuses, c'est la conséquence de l'allongement de la durée de vie, en moyenne un trimestre par an, et aussi du papy-boom. Plus on tardera à se préoccuper d'elles, plus le problème deviendra difficile à résoudre surtout dans la période que nous traversons, avec les crises successives, la solidarité entre les générations devient de plus en plus indispensable. Pourtant, nos hommes politiques n'en parlent même pas ou fort peu, car trop préoccupés par les questions d'ordre économique et sociale à court terme : l'emploi, le logement, la sécurité, la compétitivité, la croissance et l'équilibre budgétaire. Certes, il ne peut y avoir de politique sociale digne de ce nom si les performances économiques sont mauvaises. Cela fait plus de 15 ans que l'Etat-Providence est en crise, avec en point d'orgue les problèmes liés au financement des retraites et des dépenses croissantes de la santé.
Notre société s'occupe principalement de ceux qui participent directement à l’activité, les actifs. Alors que dans le même temps nos anciens, qui désormais font partie des inactifs, n'intéressent plus grand monde. Ils sont devenus les oubliés de cette société . Ces derniers n'ont souvent que de maigres pensions, des pensions de réversion, avec lesquels ils ne peuvent que survivre. Ils deviennent un poids, une charge pour les familles et pour la société, et tout particulièrement lorsqu'ils tombent malades. Les hôpitaux publics sont débordés et il n’y a plus de place pour eux, restrictions financières obligent. Lorsqu’ils ont la chance d’être accueilli dans un de ces hôpitaux, il arrive fréquemment qu’ils attendent des heures voire des jours, leur lit stationné dans les couloirs, avant d'être installé dans une chambre pour y recevoir des soins dans des conditions acceptables.
Nos hommes politiques sont responsables de cette situation qui ne fait que s’aggraver avec les années. Elle est tout simplement intolérable, voire dans certains cas même scandaleuse. Un pays où les prestations sociales sont parmi les plus élevées au monde, il est tout à fait indécent et indigne d'accepter les conditions de vie misérables de ces gens qui, il y a quelques années encore, ont fait la fierté de la France.
Quel est aujourd’hui le candidat à la présidence de la République qui dans son programme a prévu d’aider les personnes âgées ? Personne. Un électorat inintéressant pour eux, qui souvent déconnecté de la vie sociale, n'a dans le même temps plus la force d’aller voter si on ne les aide pas. Pour un pays comme la France, 5e pays le plus riche au monde, c’est tout simplement inacceptable. Les "vieillards", comme on les appelait autrefois, méritent bien mieux que cela.
mardi 31 janvier 2012
Le programme du candidat Nicolas Sarkozy du dimanche 29 janvier 2012
Deux mesures phares économiques et sociales mais qui en réalité n'ont qu'un seul but politique en réaction au programme de François Hollande lors de son grand discours au Bourget quelques jours plus tôt.
Des mesures totalement inefficaces, injustes, incohérentes comme bien souvent, il tire ici ses dernières cartouches en prenant tous les risques, car les sondages montrent de plus en plus l'écart qui le sépare de son principal rival.
Des références à l'Allemagne à plusieurs reprises, pour justifier telle ou telle mesure, sont assez maladroites car celle-ci n'a pas la même culture que nous, notamment en matière de formation ou de négociations entre patronat et syndicats.
LA TVA SOCIALE :
La vraie raison de la hausse de la TVA « le terme sociale est ici un leurre », est de permettre à l’Etat d’augmenter ses recettes fiscales (la TVA représente près de la moitié des recettes fiscales de l’Etat (lesquelles recettes constituent 90 % des ressources totales de l’Etat) dans le seul et unique but de financer la dette publique. Voila la vraie raison.
Deuxième point :
1- la TVA est le plus mauvais choix que l’on puisse faire dans un contexte de crise économique où la croissance est proche de O. Pourquoi ? La TVA pèse sur la consommation et donc sur les dépenses de consommation de tous les français. C’est la solution de facilité d’un gouvernement qui a montré son incapacité à assumer efficacement la politique économique et sociale de la France (Déficit public et chômage accrus, déficit commercial, croissance en berne, licenciements massifs, délocalisations, baisse du pouvoir d'achat, manque de logements sociaux, augmentation des inégalités sociales, etc. ). Les économistes utilisent souvent le carré magique qui est une représentation graphique pour apprécier la situation économique et sociale d’un pays et comparer deux pays, comparer deux périodes etc. Ce carré magique repose sur 4 critères : la croissance, le commerce extérieur, l’inflation et l’emploi. Le seul critère qui chez nous est satisfaisant est celui de l’inflation, et pour cause, les dépenses des ménages et des entreprises augmentent encore mais très faiblement Si on compare avec l’Allemagne, nous sommes moins bon sur les 3 critères de la croissance, du commerce extérieur et de l’emploi. Rien d’étonnant. L’Allemagne est notre 1er client et notre 2e ou 3e fournisseur. Si elle réussit si bien, c’est aussi en partie grâce à la France. Comprenez bien que, dans ces conditions, Angela Merkel et l’Allemagne voudraient que ça continue ainsi. D’où la crainte des allemands de voir arriver un François Hollande comme président. CQFD.
2- La TVA, outre le fait que c’est l’impôt le plus injuste car il touche tout le monde riches et pauvres, il est aussi indolore, car une fois en place, on ne se rend plus compte de ce que l’on paye à l’Etat. Dans le contexte de crise, il n’y a que la consommation comme seul élément moteur de la croissance et donc de la production, le second moteur, le commerce extérieur connaît un déficit considérable contrairement à notre voisin allemand. Or, avec une hausse de TVA, les prix vont augmenter, peut-être pas tous, mais globalement. Les importations sont moins élevés, ce qui devrait être une bonne chose pour réduire le déficit commercial. Seulement, certains produits français deviendront plus chers, parce que ne provenant plus de l'extérieur. Par conséquent, ce n’est pas demain que la croissance française va repartir. Il faudra attendre l’efficacité des mesures structurelles dont les premiers effets ne seront perçus qu'après une période de 4 à 5 ans. Enfin, croire que les entreprises vont baisser les prix en raison de la baisse des charges patronales et augmenter l’emploi est ridicule car ça n’a jamais fonctionné. Voyez les effets de la baisse de la TVA dans la restauration. Quel a été l’impact sur l’emploi et la baisse des prix des menus ? De nombreux reportages et rapports ont montré que les chefs d’entreprise ne jouent pas le jeu, notamment en raison de la pression des actionnaires. Elles en profitent pour augmenter leurs marges et donc leurs bénéfices. Un dernier point sur la consommation et la production : tous ceux qui avancent l’idée de produire plus et de produire français pour notamment créer des emplois c’est bien, mais pour quoi faire ? S’il n’y a pas de demande, le risque est grand de constituer des stocks qui conduisent à des pertes financières importantes. On n’est plus tout à fait dans un système de production de l’offre, où ce sont les entreprises qui créent les besoins, surtout quand les acheteurs potentiels sont obligés de se serrer la ceinture !
LES CHARGES PATRONALES
La diminution des charges patronales va effectivement baisser le coût de l’emploi. Or, c’est là que le bât blesse, car une très grande partie des entreprises petites moyennes ou grandes en profitent pour augmenter leur marge bénéficiaire. Sauf à les contraindre de faire baisser les prix, mais ne l’oublions pas, nous vivons dans une économie libérale où les prix sont fixés par le marché , donc de la loi de l’offre et de la demande. C’est une très mauvaise décision. Pourquoi ?
1. le système de protection sociale repose essentiellement sur le travail, par la perception des charges sociales salariales payées par le salarié et des charges patronales payées par l’employeur. Ce système qui permet de financer la santé - l’assurance maladie, les prestations sociales (allocations de toutes sortes, familiales, logement, pré et postnatales, vieillesse, chômage etc.) - et les retraites est entièrement autonome et ne dépend pas de l’Etat, sauf pour les fonctionnaires. Or, remplacer une partie des cotisations sociales patronales que l'on aura réduit pour alléger le coût du travail par de la TVA c’est faire en sorte que le système dépende de plus en plus de l’Etat. C’est fiscaliser les dépenses sociales avec le risque qu’un jour, si la tendance devait se poursuivre, c’est l’Etat qui décide de savoir qui va bénéficier des soins, des retraites, des allocations chômage etc. Les travailleurs, qui dans les années d’après-guerre ont mis en place ce système, veulent aussi en rester maitre. Un système de protection sociale unique au monde, certes mis à mal par les hausses considérables des dépenses sociales notamment l'assurance maladie et les retraites. L’idée de payer des allocation familiales à toutes les familles ayant plus d'un enfant, des allocations chômage payées aux chômeurs, ne vient pas de l’Etat mais des travailleurs. Cet Etat-Providence traverse aujourd'hui une grave crise dans la mission qui est la sienne de mieux répartir les richesses dans le soucis d'une plus grande justice sociale, crise liée essentiellement à une croissance durable trop faible. D'où il en résulte une aggravation des inégalités économiques et sociales. C'est pourquoi il faut mettre le paquet sur comment créer de la croissance. D'autres pays européens y sont parvenus, les pays scandinaves, l'Allemagne aussi, alors pourquoi pas nous ?
2. L’idée selon laquelle la baisse des charges sociales viendrait améliorer la compétitivité de nos entreprises est complètement fausse. Pourquoi ?
– Tout d’abord, cette mesure concerne toutes les entreprises françaises, alors que seulement 20 à 25 % d’entre elles participent au commerce extérieur. Par conséquent, 75 % de baisse des charges ne sert à rien dès lors que les entreprises ne baissent pas leur prix pour que les consommateurs français en profitent. La compétitivité ne dépend pas que des prix et donc du coût de la main d’œuvre. Quand bien même les prix seraient plus attractifs, ce n’est pas pour autant que ces 25 % d’entreprises françaises vont être plus compétitives. La compétitivité-prix n'est pas le seul élément déterminant.
- Celle-ci dépend aussi de multiples autres facteurs parmi lesquels on trouve :
• la qualité des produits, des produits qui répondent mieux à une demande extérieure (nécessité d’adapter les produits au goût et aux besoins des consommateurs étrangers) ;
• la productivité, en somme la capacité à produire plus et mieux dépendant non seulement du travail et du niveau de qualification des salariés mais aussi des capitaux techniques, les moyens matériels, les investissements ainsi que de la recherche et de l'innovation ;
• La capacité à vendre nos produits à l’extérieur et de faire que davantage d’entreprises y participent. Or, c’est certainement un des gros points faibles de la France. Nous avons de bons produits mais nous ne savons pas les vendre, c'est bien connu. Il faut donc aussi mettre le paquet sur la formation des cadres commerciaux, techniciens-commerciaux, sur les langues étrangères. A ce propos, quels sont les commerciaux français qui parlent couramment le russe, le chinois et qui connaissent bien leurs cultures ?
• Dernier point, la compétitivité dépend aussi de notre recherche, de nos capacités à innover, or, mis à part le TGV, l’Airbus, le nucléaire, quelles sont les industries nouvelles ? Pas de nouvelles entités ou très peu et parmi les existantes, beaucoup d'entre elles ont été délocalisées, voire fermées. Alors il reste le tertiaire, vendre des services aux entreprises dans le domaine des assurances et des transports, des savoir-faire de jeux vidéos, par exemple. Mais il n'existe quasiment aucune industrie liée à Internet, fabriquant des ordinateurs, des modems ou de l'audio-visuel. Même les téléphones portables proviennent de l'étranger. Alors pourquoi il y a quelques années avions-nous un commerce extérieur excédentaire ? Certainement pas en raison des prix qui d'ailleurs n'ont pas fortement augmenté. Et puis, il n'y avait pas encore la crise actuelle sans précédent depuis plus de 50 années, ni les révolutions dans les pays émergents d'Afrique du Nord (Tunisie, Lybie, Egypte), ni les remous en Europe autour de l'euro, des dettes publiques abyssalles, de l'existence même de cette nouvelle Europe bien différente de celle qui avaient été imaginée par ces fondateurs. Le secteur qui fonctionne très bien se trouve dans les produits de luxe, le fameux « French touch », les parfums, la haute couture, les vins grands crus, le champagne, mais cela ne suffit pas.
En résumé ni l’une ou l’autre mesure ne va permettre de relancer à court terme la machine économique. Le risque, au contraire, est de la freiner encore davantage. Comme c’est curieux que, une fois de plus, c’est le travailleur qui est oublié (pas d’augmentation de salaire en vue, ni de baisse des charges salariales) et qui trinque (hausse de la TVA) alors que ce sont les patrons qui bénéficient de la baisse des charges sociales. L’idée d’augmenter les surfaces de construction est une bonne idée en soi. A une certaine époque, pendant les Trente Glorieuses, on disait « quand le bâtiment va , tout va ». Mais pourquoi ne l’a-t-on pas fait plus tôt ? A quelques jours des élections tout ça ne sont que de bonnes intentions. Pour dire la vérité, il s’agit d’un programme d’un candidat potentiel à l’élection présidentielle. Donc ces mesures n’ont qu’un seul but d’ordre politique. NS joue là ses dernières cartes, un peu trop tard !