C'était un engagement de François Hollande durant la campagne présidentielle : créer une loi qui institue le mariage homosexuel. Si une majorité de Français était pour, encore fallait-il accorder un crédit à ces sondages, aujourd'hui la tendance semble inversée. Le peuple français, toutes catégories sociales confondues, a pris la véritable mesure de cette proposition, en témoignent les récentes manifestations de rue. Elle remet en cause le droit fondamental du mariage tel qu'il est établi dans le Code civil par une réécriture des articles le concernant.
La reculade sur ce sujet du Président montre le malaise qui le frappe aujourd'hui. Vouloir accorder aux maires hostiles au mariage homosexuel de refuser de célébrer un tel mariage au nom de la "liberté de conscience" est totalement absurde. De deux choses l'une : ou bien la loi est votée et tous les maires de France sont tenus d'appliquer la loi et rien que la loi, au nom de la République, par conséquent de pratiquer aussi les mariages gay, quelque soit leur point de vue sur la question ; ou bien elle ne l'est pas, dans quel cas la question ne se pose pas.
Cette loi devrait être votée au Parlement au début de l'année prochaine. D'ors et déjà, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi, après consultation des organes les plus représentatifs de la question du mariage homosexuel. Ce qui est certain, c'est qu'elle entraînerait inévitablement un bouleversement sociétal et un chamboulement juridique.
La disparition des termes "père" et "mère" et leur remplacement par celui de "parents" provoque des réactions hostiles d'un grand nombre de Français très attaché au sacro-saint mariage et au droit de l'enfant né d'un père et d'une mère. En particulier, ceux qui pratiquent un culte sont majoritairement contre et je les comprends. Je crois profondément que notre société n'est pas prête à accepter un tel bouleversement, même si chez nos voisins européens, en Belgique et au Pays-Bas par exemple, le pas a déjà été franchi depuis quelques années. Il ne faut pas oublier que la France est le pays en Union européenne où le nombre de mariages hétérosexuels et le nombre de naissances sont les plus élevés.
Outre les modifications des articles du Code civil, il conviendra aussi de modifier le contenu des actes de l'état-civil, naissance, reconnaissance, mariage, décès, livret de famille. Une vraie révolution de la filiation.
Et l'intérêt de l'enfant ? A-t-on consulté les meilleurs spécialistes pour avoir le coeur net sur la question de savoir si l'enfant éduqué par un couple homosexuel connait le même épanouissement que celui légitime né d'un père et d'une mère mariés ? Chez nos voisins qui l'ont adopté, il n'existe pas, à ma connaissance, d'études sérieuses sur cette question.
Par conviction profonde et religieuse, je suis contre le mariage homosexuel. Le mariage, la famille, l'enfant sont des sujets bien trop sérieux pour être remis en question de cette manière, parce qu'ils constituent le socle de notre société civile. Il conviendrait de s'assurer que tous les Français acceptent le mariage gay. Une consultation générale par référendum organisée simultanément lors des prochaines élections municipales en 2014 pourrait apporter une réponse démocratique et incontestable.
J'espère que le Parlement ne votera pas ce texte, dans une période aussi difficile où la société française a besoin d'affirmer ses valeurs auxquelles elle est profondément attachées.
La reculade sur ce sujet du Président montre le malaise qui le frappe aujourd'hui. Vouloir accorder aux maires hostiles au mariage homosexuel de refuser de célébrer un tel mariage au nom de la "liberté de conscience" est totalement absurde. De deux choses l'une : ou bien la loi est votée et tous les maires de France sont tenus d'appliquer la loi et rien que la loi, au nom de la République, par conséquent de pratiquer aussi les mariages gay, quelque soit leur point de vue sur la question ; ou bien elle ne l'est pas, dans quel cas la question ne se pose pas.
Cette loi devrait être votée au Parlement au début de l'année prochaine. D'ors et déjà, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi, après consultation des organes les plus représentatifs de la question du mariage homosexuel. Ce qui est certain, c'est qu'elle entraînerait inévitablement un bouleversement sociétal et un chamboulement juridique.
La disparition des termes "père" et "mère" et leur remplacement par celui de "parents" provoque des réactions hostiles d'un grand nombre de Français très attaché au sacro-saint mariage et au droit de l'enfant né d'un père et d'une mère. En particulier, ceux qui pratiquent un culte sont majoritairement contre et je les comprends. Je crois profondément que notre société n'est pas prête à accepter un tel bouleversement, même si chez nos voisins européens, en Belgique et au Pays-Bas par exemple, le pas a déjà été franchi depuis quelques années. Il ne faut pas oublier que la France est le pays en Union européenne où le nombre de mariages hétérosexuels et le nombre de naissances sont les plus élevés.
Outre les modifications des articles du Code civil, il conviendra aussi de modifier le contenu des actes de l'état-civil, naissance, reconnaissance, mariage, décès, livret de famille. Une vraie révolution de la filiation.
Et l'intérêt de l'enfant ? A-t-on consulté les meilleurs spécialistes pour avoir le coeur net sur la question de savoir si l'enfant éduqué par un couple homosexuel connait le même épanouissement que celui légitime né d'un père et d'une mère mariés ? Chez nos voisins qui l'ont adopté, il n'existe pas, à ma connaissance, d'études sérieuses sur cette question.
Par conviction profonde et religieuse, je suis contre le mariage homosexuel. Le mariage, la famille, l'enfant sont des sujets bien trop sérieux pour être remis en question de cette manière, parce qu'ils constituent le socle de notre société civile. Il conviendrait de s'assurer que tous les Français acceptent le mariage gay. Une consultation générale par référendum organisée simultanément lors des prochaines élections municipales en 2014 pourrait apporter une réponse démocratique et incontestable.
J'espère que le Parlement ne votera pas ce texte, dans une période aussi difficile où la société française a besoin d'affirmer ses valeurs auxquelles elle est profondément attachées.