Personne n'est dupe. Nicolas Sarkozy, lors de la soirée télévisée du dimanche 29 janvier 2012, annonce son programme en tant que candidat non encore officiel à sa propre succession.
Deux mesures phares économiques et sociales mais qui en réalité n'ont qu'un seul but politique en réaction au programme de François Hollande lors de son grand discours au Bourget quelques jours plus tôt.
Des mesures totalement inefficaces, injustes, incohérentes comme bien souvent, il tire ici ses dernières cartouches en prenant tous les risques, car les sondages montrent de plus en plus l'écart qui le sépare de son principal rival.
Des références à l'Allemagne à plusieurs reprises, pour justifier telle ou telle mesure, sont assez maladroites car celle-ci n'a pas la même culture que nous, notamment en matière de formation ou de négociations entre patronat et syndicats.
LA TVA SOCIALE :
Deux mesures phares économiques et sociales mais qui en réalité n'ont qu'un seul but politique en réaction au programme de François Hollande lors de son grand discours au Bourget quelques jours plus tôt.
Des mesures totalement inefficaces, injustes, incohérentes comme bien souvent, il tire ici ses dernières cartouches en prenant tous les risques, car les sondages montrent de plus en plus l'écart qui le sépare de son principal rival.
Des références à l'Allemagne à plusieurs reprises, pour justifier telle ou telle mesure, sont assez maladroites car celle-ci n'a pas la même culture que nous, notamment en matière de formation ou de négociations entre patronat et syndicats.
LA TVA SOCIALE :
Premier point : c’est un mensonge « kolossal » aux français que de leur faire croire qu’elle va permettre de compenser le manque à gagner lié à la réduction des charges sociales patronales, réduction qui devrait augmenter la compétitivité de nos entreprises. Tout cela est faux.
La vraie raison de la hausse de la TVA « le terme sociale est ici un leurre », est de permettre à l’Etat d’augmenter ses recettes fiscales (la TVA représente près de la moitié des recettes fiscales de l’Etat (lesquelles recettes constituent 90 % des ressources totales de l’Etat) dans le seul et unique but de financer la dette publique. Voila la vraie raison.
Deuxième point :
1- la TVA est le plus mauvais choix que l’on puisse faire dans un contexte de crise économique où la croissance est proche de O. Pourquoi ? La TVA pèse sur la consommation et donc sur les dépenses de consommation de tous les français. C’est la solution de facilité d’un gouvernement qui a montré son incapacité à assumer efficacement la politique économique et sociale de la France (Déficit public et chômage accrus, déficit commercial, croissance en berne, licenciements massifs, délocalisations, baisse du pouvoir d'achat, manque de logements sociaux, augmentation des inégalités sociales, etc. ). Les économistes utilisent souvent le carré magique qui est une représentation graphique pour apprécier la situation économique et sociale d’un pays et comparer deux pays, comparer deux périodes etc. Ce carré magique repose sur 4 critères : la croissance, le commerce extérieur, l’inflation et l’emploi. Le seul critère qui chez nous est satisfaisant est celui de l’inflation, et pour cause, les dépenses des ménages et des entreprises augmentent encore mais très faiblement Si on compare avec l’Allemagne, nous sommes moins bon sur les 3 critères de la croissance, du commerce extérieur et de l’emploi. Rien d’étonnant. L’Allemagne est notre 1er client et notre 2e ou 3e fournisseur. Si elle réussit si bien, c’est aussi en partie grâce à la France. Comprenez bien que, dans ces conditions, Angela Merkel et l’Allemagne voudraient que ça continue ainsi. D’où la crainte des allemands de voir arriver un François Hollande comme président. CQFD.
2- La TVA, outre le fait que c’est l’impôt le plus injuste car il touche tout le monde riches et pauvres, il est aussi indolore, car une fois en place, on ne se rend plus compte de ce que l’on paye à l’Etat. Dans le contexte de crise, il n’y a que la consommation comme seul élément moteur de la croissance et donc de la production, le second moteur, le commerce extérieur connaît un déficit considérable contrairement à notre voisin allemand. Or, avec une hausse de TVA, les prix vont augmenter, peut-être pas tous, mais globalement. Les importations sont moins élevés, ce qui devrait être une bonne chose pour réduire le déficit commercial. Seulement, certains produits français deviendront plus chers, parce que ne provenant plus de l'extérieur. Par conséquent, ce n’est pas demain que la croissance française va repartir. Il faudra attendre l’efficacité des mesures structurelles dont les premiers effets ne seront perçus qu'après une période de 4 à 5 ans. Enfin, croire que les entreprises vont baisser les prix en raison de la baisse des charges patronales et augmenter l’emploi est ridicule car ça n’a jamais fonctionné. Voyez les effets de la baisse de la TVA dans la restauration. Quel a été l’impact sur l’emploi et la baisse des prix des menus ? De nombreux reportages et rapports ont montré que les chefs d’entreprise ne jouent pas le jeu, notamment en raison de la pression des actionnaires. Elles en profitent pour augmenter leurs marges et donc leurs bénéfices. Un dernier point sur la consommation et la production : tous ceux qui avancent l’idée de produire plus et de produire français pour notamment créer des emplois c’est bien, mais pour quoi faire ? S’il n’y a pas de demande, le risque est grand de constituer des stocks qui conduisent à des pertes financières importantes. On n’est plus tout à fait dans un système de production de l’offre, où ce sont les entreprises qui créent les besoins, surtout quand les acheteurs potentiels sont obligés de se serrer la ceinture !
LES CHARGES PATRONALES
La diminution des charges patronales va effectivement baisser le coût de l’emploi. Or, c’est là que le bât blesse, car une très grande partie des entreprises petites moyennes ou grandes en profitent pour augmenter leur marge bénéficiaire. Sauf à les contraindre de faire baisser les prix, mais ne l’oublions pas, nous vivons dans une économie libérale où les prix sont fixés par le marché , donc de la loi de l’offre et de la demande. C’est une très mauvaise décision. Pourquoi ?
1. le système de protection sociale repose essentiellement sur le travail, par la perception des charges sociales salariales payées par le salarié et des charges patronales payées par l’employeur. Ce système qui permet de financer la santé - l’assurance maladie, les prestations sociales (allocations de toutes sortes, familiales, logement, pré et postnatales, vieillesse, chômage etc.) - et les retraites est entièrement autonome et ne dépend pas de l’Etat, sauf pour les fonctionnaires. Or, remplacer une partie des cotisations sociales patronales que l'on aura réduit pour alléger le coût du travail par de la TVA c’est faire en sorte que le système dépende de plus en plus de l’Etat. C’est fiscaliser les dépenses sociales avec le risque qu’un jour, si la tendance devait se poursuivre, c’est l’Etat qui décide de savoir qui va bénéficier des soins, des retraites, des allocations chômage etc. Les travailleurs, qui dans les années d’après-guerre ont mis en place ce système, veulent aussi en rester maitre. Un système de protection sociale unique au monde, certes mis à mal par les hausses considérables des dépenses sociales notamment l'assurance maladie et les retraites. L’idée de payer des allocation familiales à toutes les familles ayant plus d'un enfant, des allocations chômage payées aux chômeurs, ne vient pas de l’Etat mais des travailleurs. Cet Etat-Providence traverse aujourd'hui une grave crise dans la mission qui est la sienne de mieux répartir les richesses dans le soucis d'une plus grande justice sociale, crise liée essentiellement à une croissance durable trop faible. D'où il en résulte une aggravation des inégalités économiques et sociales. C'est pourquoi il faut mettre le paquet sur comment créer de la croissance. D'autres pays européens y sont parvenus, les pays scandinaves, l'Allemagne aussi, alors pourquoi pas nous ?
2. L’idée selon laquelle la baisse des charges sociales viendrait améliorer la compétitivité de nos entreprises est complètement fausse. Pourquoi ?
– Tout d’abord, cette mesure concerne toutes les entreprises françaises, alors que seulement 20 à 25 % d’entre elles participent au commerce extérieur. Par conséquent, 75 % de baisse des charges ne sert à rien dès lors que les entreprises ne baissent pas leur prix pour que les consommateurs français en profitent. La compétitivité ne dépend pas que des prix et donc du coût de la main d’œuvre. Quand bien même les prix seraient plus attractifs, ce n’est pas pour autant que ces 25 % d’entreprises françaises vont être plus compétitives. La compétitivité-prix n'est pas le seul élément déterminant.
- Celle-ci dépend aussi de multiples autres facteurs parmi lesquels on trouve :
• la qualité des produits, des produits qui répondent mieux à une demande extérieure (nécessité d’adapter les produits au goût et aux besoins des consommateurs étrangers) ;
• la productivité, en somme la capacité à produire plus et mieux dépendant non seulement du travail et du niveau de qualification des salariés mais aussi des capitaux techniques, les moyens matériels, les investissements ainsi que de la recherche et de l'innovation ;
• La capacité à vendre nos produits à l’extérieur et de faire que davantage d’entreprises y participent. Or, c’est certainement un des gros points faibles de la France. Nous avons de bons produits mais nous ne savons pas les vendre, c'est bien connu. Il faut donc aussi mettre le paquet sur la formation des cadres commerciaux, techniciens-commerciaux, sur les langues étrangères. A ce propos, quels sont les commerciaux français qui parlent couramment le russe, le chinois et qui connaissent bien leurs cultures ?
• Dernier point, la compétitivité dépend aussi de notre recherche, de nos capacités à innover, or, mis à part le TGV, l’Airbus, le nucléaire, quelles sont les industries nouvelles ? Pas de nouvelles entités ou très peu et parmi les existantes, beaucoup d'entre elles ont été délocalisées, voire fermées. Alors il reste le tertiaire, vendre des services aux entreprises dans le domaine des assurances et des transports, des savoir-faire de jeux vidéos, par exemple. Mais il n'existe quasiment aucune industrie liée à Internet, fabriquant des ordinateurs, des modems ou de l'audio-visuel. Même les téléphones portables proviennent de l'étranger. Alors pourquoi il y a quelques années avions-nous un commerce extérieur excédentaire ? Certainement pas en raison des prix qui d'ailleurs n'ont pas fortement augmenté. Et puis, il n'y avait pas encore la crise actuelle sans précédent depuis plus de 50 années, ni les révolutions dans les pays émergents d'Afrique du Nord (Tunisie, Lybie, Egypte), ni les remous en Europe autour de l'euro, des dettes publiques abyssalles, de l'existence même de cette nouvelle Europe bien différente de celle qui avaient été imaginée par ces fondateurs. Le secteur qui fonctionne très bien se trouve dans les produits de luxe, le fameux « French touch », les parfums, la haute couture, les vins grands crus, le champagne, mais cela ne suffit pas.
En résumé ni l’une ou l’autre mesure ne va permettre de relancer à court terme la machine économique. Le risque, au contraire, est de la freiner encore davantage. Comme c’est curieux que, une fois de plus, c’est le travailleur qui est oublié (pas d’augmentation de salaire en vue, ni de baisse des charges salariales) et qui trinque (hausse de la TVA) alors que ce sont les patrons qui bénéficient de la baisse des charges sociales. L’idée d’augmenter les surfaces de construction est une bonne idée en soi. A une certaine époque, pendant les Trente Glorieuses, on disait « quand le bâtiment va , tout va ». Mais pourquoi ne l’a-t-on pas fait plus tôt ? A quelques jours des élections tout ça ne sont que de bonnes intentions. Pour dire la vérité, il s’agit d’un programme d’un candidat potentiel à l’élection présidentielle. Donc ces mesures n’ont qu’un seul but d’ordre politique. NS joue là ses dernières cartes, un peu trop tard !
La vraie raison de la hausse de la TVA « le terme sociale est ici un leurre », est de permettre à l’Etat d’augmenter ses recettes fiscales (la TVA représente près de la moitié des recettes fiscales de l’Etat (lesquelles recettes constituent 90 % des ressources totales de l’Etat) dans le seul et unique but de financer la dette publique. Voila la vraie raison.
Deuxième point :
1- la TVA est le plus mauvais choix que l’on puisse faire dans un contexte de crise économique où la croissance est proche de O. Pourquoi ? La TVA pèse sur la consommation et donc sur les dépenses de consommation de tous les français. C’est la solution de facilité d’un gouvernement qui a montré son incapacité à assumer efficacement la politique économique et sociale de la France (Déficit public et chômage accrus, déficit commercial, croissance en berne, licenciements massifs, délocalisations, baisse du pouvoir d'achat, manque de logements sociaux, augmentation des inégalités sociales, etc. ). Les économistes utilisent souvent le carré magique qui est une représentation graphique pour apprécier la situation économique et sociale d’un pays et comparer deux pays, comparer deux périodes etc. Ce carré magique repose sur 4 critères : la croissance, le commerce extérieur, l’inflation et l’emploi. Le seul critère qui chez nous est satisfaisant est celui de l’inflation, et pour cause, les dépenses des ménages et des entreprises augmentent encore mais très faiblement Si on compare avec l’Allemagne, nous sommes moins bon sur les 3 critères de la croissance, du commerce extérieur et de l’emploi. Rien d’étonnant. L’Allemagne est notre 1er client et notre 2e ou 3e fournisseur. Si elle réussit si bien, c’est aussi en partie grâce à la France. Comprenez bien que, dans ces conditions, Angela Merkel et l’Allemagne voudraient que ça continue ainsi. D’où la crainte des allemands de voir arriver un François Hollande comme président. CQFD.
2- La TVA, outre le fait que c’est l’impôt le plus injuste car il touche tout le monde riches et pauvres, il est aussi indolore, car une fois en place, on ne se rend plus compte de ce que l’on paye à l’Etat. Dans le contexte de crise, il n’y a que la consommation comme seul élément moteur de la croissance et donc de la production, le second moteur, le commerce extérieur connaît un déficit considérable contrairement à notre voisin allemand. Or, avec une hausse de TVA, les prix vont augmenter, peut-être pas tous, mais globalement. Les importations sont moins élevés, ce qui devrait être une bonne chose pour réduire le déficit commercial. Seulement, certains produits français deviendront plus chers, parce que ne provenant plus de l'extérieur. Par conséquent, ce n’est pas demain que la croissance française va repartir. Il faudra attendre l’efficacité des mesures structurelles dont les premiers effets ne seront perçus qu'après une période de 4 à 5 ans. Enfin, croire que les entreprises vont baisser les prix en raison de la baisse des charges patronales et augmenter l’emploi est ridicule car ça n’a jamais fonctionné. Voyez les effets de la baisse de la TVA dans la restauration. Quel a été l’impact sur l’emploi et la baisse des prix des menus ? De nombreux reportages et rapports ont montré que les chefs d’entreprise ne jouent pas le jeu, notamment en raison de la pression des actionnaires. Elles en profitent pour augmenter leurs marges et donc leurs bénéfices. Un dernier point sur la consommation et la production : tous ceux qui avancent l’idée de produire plus et de produire français pour notamment créer des emplois c’est bien, mais pour quoi faire ? S’il n’y a pas de demande, le risque est grand de constituer des stocks qui conduisent à des pertes financières importantes. On n’est plus tout à fait dans un système de production de l’offre, où ce sont les entreprises qui créent les besoins, surtout quand les acheteurs potentiels sont obligés de se serrer la ceinture !
LES CHARGES PATRONALES
La diminution des charges patronales va effectivement baisser le coût de l’emploi. Or, c’est là que le bât blesse, car une très grande partie des entreprises petites moyennes ou grandes en profitent pour augmenter leur marge bénéficiaire. Sauf à les contraindre de faire baisser les prix, mais ne l’oublions pas, nous vivons dans une économie libérale où les prix sont fixés par le marché , donc de la loi de l’offre et de la demande. C’est une très mauvaise décision. Pourquoi ?
1. le système de protection sociale repose essentiellement sur le travail, par la perception des charges sociales salariales payées par le salarié et des charges patronales payées par l’employeur. Ce système qui permet de financer la santé - l’assurance maladie, les prestations sociales (allocations de toutes sortes, familiales, logement, pré et postnatales, vieillesse, chômage etc.) - et les retraites est entièrement autonome et ne dépend pas de l’Etat, sauf pour les fonctionnaires. Or, remplacer une partie des cotisations sociales patronales que l'on aura réduit pour alléger le coût du travail par de la TVA c’est faire en sorte que le système dépende de plus en plus de l’Etat. C’est fiscaliser les dépenses sociales avec le risque qu’un jour, si la tendance devait se poursuivre, c’est l’Etat qui décide de savoir qui va bénéficier des soins, des retraites, des allocations chômage etc. Les travailleurs, qui dans les années d’après-guerre ont mis en place ce système, veulent aussi en rester maitre. Un système de protection sociale unique au monde, certes mis à mal par les hausses considérables des dépenses sociales notamment l'assurance maladie et les retraites. L’idée de payer des allocation familiales à toutes les familles ayant plus d'un enfant, des allocations chômage payées aux chômeurs, ne vient pas de l’Etat mais des travailleurs. Cet Etat-Providence traverse aujourd'hui une grave crise dans la mission qui est la sienne de mieux répartir les richesses dans le soucis d'une plus grande justice sociale, crise liée essentiellement à une croissance durable trop faible. D'où il en résulte une aggravation des inégalités économiques et sociales. C'est pourquoi il faut mettre le paquet sur comment créer de la croissance. D'autres pays européens y sont parvenus, les pays scandinaves, l'Allemagne aussi, alors pourquoi pas nous ?
2. L’idée selon laquelle la baisse des charges sociales viendrait améliorer la compétitivité de nos entreprises est complètement fausse. Pourquoi ?
– Tout d’abord, cette mesure concerne toutes les entreprises françaises, alors que seulement 20 à 25 % d’entre elles participent au commerce extérieur. Par conséquent, 75 % de baisse des charges ne sert à rien dès lors que les entreprises ne baissent pas leur prix pour que les consommateurs français en profitent. La compétitivité ne dépend pas que des prix et donc du coût de la main d’œuvre. Quand bien même les prix seraient plus attractifs, ce n’est pas pour autant que ces 25 % d’entreprises françaises vont être plus compétitives. La compétitivité-prix n'est pas le seul élément déterminant.
- Celle-ci dépend aussi de multiples autres facteurs parmi lesquels on trouve :
• la qualité des produits, des produits qui répondent mieux à une demande extérieure (nécessité d’adapter les produits au goût et aux besoins des consommateurs étrangers) ;
• la productivité, en somme la capacité à produire plus et mieux dépendant non seulement du travail et du niveau de qualification des salariés mais aussi des capitaux techniques, les moyens matériels, les investissements ainsi que de la recherche et de l'innovation ;
• La capacité à vendre nos produits à l’extérieur et de faire que davantage d’entreprises y participent. Or, c’est certainement un des gros points faibles de la France. Nous avons de bons produits mais nous ne savons pas les vendre, c'est bien connu. Il faut donc aussi mettre le paquet sur la formation des cadres commerciaux, techniciens-commerciaux, sur les langues étrangères. A ce propos, quels sont les commerciaux français qui parlent couramment le russe, le chinois et qui connaissent bien leurs cultures ?
• Dernier point, la compétitivité dépend aussi de notre recherche, de nos capacités à innover, or, mis à part le TGV, l’Airbus, le nucléaire, quelles sont les industries nouvelles ? Pas de nouvelles entités ou très peu et parmi les existantes, beaucoup d'entre elles ont été délocalisées, voire fermées. Alors il reste le tertiaire, vendre des services aux entreprises dans le domaine des assurances et des transports, des savoir-faire de jeux vidéos, par exemple. Mais il n'existe quasiment aucune industrie liée à Internet, fabriquant des ordinateurs, des modems ou de l'audio-visuel. Même les téléphones portables proviennent de l'étranger. Alors pourquoi il y a quelques années avions-nous un commerce extérieur excédentaire ? Certainement pas en raison des prix qui d'ailleurs n'ont pas fortement augmenté. Et puis, il n'y avait pas encore la crise actuelle sans précédent depuis plus de 50 années, ni les révolutions dans les pays émergents d'Afrique du Nord (Tunisie, Lybie, Egypte), ni les remous en Europe autour de l'euro, des dettes publiques abyssalles, de l'existence même de cette nouvelle Europe bien différente de celle qui avaient été imaginée par ces fondateurs. Le secteur qui fonctionne très bien se trouve dans les produits de luxe, le fameux « French touch », les parfums, la haute couture, les vins grands crus, le champagne, mais cela ne suffit pas.
En résumé ni l’une ou l’autre mesure ne va permettre de relancer à court terme la machine économique. Le risque, au contraire, est de la freiner encore davantage. Comme c’est curieux que, une fois de plus, c’est le travailleur qui est oublié (pas d’augmentation de salaire en vue, ni de baisse des charges salariales) et qui trinque (hausse de la TVA) alors que ce sont les patrons qui bénéficient de la baisse des charges sociales. L’idée d’augmenter les surfaces de construction est une bonne idée en soi. A une certaine époque, pendant les Trente Glorieuses, on disait « quand le bâtiment va , tout va ». Mais pourquoi ne l’a-t-on pas fait plus tôt ? A quelques jours des élections tout ça ne sont que de bonnes intentions. Pour dire la vérité, il s’agit d’un programme d’un candidat potentiel à l’élection présidentielle. Donc ces mesures n’ont qu’un seul but d’ordre politique. NS joue là ses dernières cartes, un peu trop tard !