lundi 13 mai 2013

Le non cumul des mandats, où en est-on ?



Le magazine municipal que je viens de recevoir, à la première page, est signée par Monsieur le Député-Maire socialiste. Il semblerait, à l’évidence, que le gouvernement peine à mettre en pratique la suppression du cumul des mandats.

Plus le temps passe plus le citoyen que je suis a le sentiment que la situation politique n’a guère changé, depuis un an que François Hollande est au commande.
En particulier, la question du non cumul des mandats n’est pas résolue. En France, près de neuf parlementaires sur dix continuent à exercer simultanément deux mandats pour lesquels ils sont évidemment rémunérés à plein temps.

Inacceptable, d’autant plus qu’il s’agit là d’une promesse de l’actuel Président. Qui disait qu’il avait du mal à prendre des décisions ? Le courage et la fermeté lui font encore pas mal défaut.

Dans le privé, les salariés sont rémunérés pour les heures effectives, c’est-à-dire celles pour lesquelles ils étaient présents sur le lieu de travail, même si dans certains cas le travail n’est pas réalisé, y compris les heures pour lesquelles ils sont d’astreinte et donc tenus de se tenir à la disposition du chef d’entreprise, sans être nécessairement sur le lieu de travail. Les salariés sont aussi de plus en plus nombreux à ne pas être rémunérés pour les heures supplémentaires effectuées, voire des heures passées dans l’entreprise non comptées comme heure de travail. Chez Ryanair, les personnels navigants ne sont payés que lorsque les avions sont en l’air, le reste du temps n'est pas rémunéré. Des situations aussi inacceptables qu’injustes. Mais la crise ne fait qu’empirer ces pratiques au mépris total du Droit du travail.

Alors, pourquoi  dans le public, en serait-il autrement ? Des hommes - ou femmes -  politiques peuvent-ils continuer à cumuler des mandats alors que, manifestement, ils ne peuvent ni assurer correctement l’un, ni correctement l’autre, en clair, à être rémunéré pour un travail non effectif ? Un privilège qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui.

Le député-maire doit choisir : où il est député et le 1er adjoint devient maire, où il est maire et le député suppléant devient député. Est-ce donc si difficile à mettre en oeuvre ?

Pourquoi continuer à tergiverser, des actes monsieur le Président, des actes !