samedi 16 novembre 2013

La crise sociale française prend des proportions inquiétantes



Ça part dans tous les sens. Pendant que l’Elysée met en scène une grand-messe sur le chômage des jeunes, le pays se dissout comme sucre dans la tisane présidentielle. Après avoir remisé en toute discrétion l’augmentation de la taxe sur le foncier non bâti, qui s’annonçait comme une belle patate chaude, l’exécutif se prépare à un nouvel assaut des bonnets rouges tout en faisant le décompte des portiques écotaxe démontés ou détruits, des radars vandalisés, des secteurs saisis par la hargne. Et ils sont nombreux !
Artisans et commerçants s’énervent sur les prélèvements et l’augmentation prochaine de la TVA. Agriculteurs et ouvriers agricoles bretons se battent pour préserver leur travail. Elus, enseignants, personnels communaux s’agitent sur les rythmes scolaires. Jusqu’aux centres équestres qui se voient étranglés par le passage à 20% de la TVA en janvier. Pendant ce temps, le compteur des plans sociaux continue de tourner sous l’œil de syndicats de plus en plus débordés par leur base. Si bien que la question, aujourd’hui, n’est plus de savoir si la violence va faire irruption dans les entreprises mais quand.
Sur une telle toile de fond, et après les huées du 11 novembre sur les Champs-Elysées, François Hollande, au plus bas dans les sondages,  est interpellé à ce point sur son autorité par un pays en train de s’effilocher qu’il ne peut quasiment plus sortir du palais présidentiel. La crédibilité et l’efficacité du gouvernement est mis chaque jour en doute. Des mesures discutables, inopportuns, remises en question notamment sur la fiscalité tandis que le chômage continue de progresser et que la croissance vient à nouveau de baisser à 0,1 %,  si bien qu’une majorité de français attend un remaniement ministériel.
Qu’oppose-t-on à cela ? Le déni. De même qu’il ne fallait pas fragiliser la confiance – gage de la reprise – par un discours réaliste sur la gravité de la crise en train de laminer le pays, l’exécutif estime qu’il fournirait du carburant à l’exaspération sociale en bougeant en quoi que ce soit tant qu’il sera dépourvu d’atouts.
Alors on se rabat sur le cache-misère de la théorie du complot. L’agitation actuelle serait le fait d’une droite extrême que la contestation du mariage pour tous aurait aidée à se fédérer : le mariage gay, ascenseur pour les fachos …
La crise d’autorité conduit inexorablement à un blocage généralisé. Le PS devient ectoplasmique, le gouvernement inaudible, la majorité travaillée par le doute, les syndicats incapables de canaliser. Bruxelles émet des doutes sur l’efficacité des mesures de retour à la croissance, Standards & Poors fait encore baisser la note d’un cran désormais à AA.
Beaucoup de scepticisme, car on se demande bien comment on va s’en sortir.

lundi 21 octobre 2013

Mariage gay : le Conseil Constitutionnel a tranché



La question était de savoir si, sur le plan légal, les maires pouvaient invoquer la clause de la liberté de conscience pour refuser de célébrer des unions d’homosexuelles. Le Conseil Constitutionnel a rendu une décision sans appel,  le 8 octobre 2013 en donnant tort aux élus réfractaires. Il a jugé les dispositions contestées conformes à la Constitution.  En ne permettant pas aux maires récalcitrants de se prévaloir de leur désaccord sur le mariage gay, le législateur a entendu assurer l’application de la loi par ses agents et garantir ainsi le bon fonctionnement et la neutralité du service public de l’état-civil. C’est aussi une règle élémentaire dans un État de droit, quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir par ailleurs sur la possibilité offerte désormais aux homosexuels de convoler en justes noces.

Cette décision surprend d’autant moins qu’admettre le recours à la clause de conscience, invoquée par les maires hostiles au mariage gay, aurait créé un dangereux précédent et ouvert la voie à d’autres refus de célébrer un mariage au nom de considérations personnelles et subjectives. Le maire est  un officier d’état civil, il est le premier magistrat dans sa ville chargé d’appliquer la loi de la République, à moins que celle-ci ne l’autorise expressément à se désister au nom de la liberté de conscience. Il s’agit d’un principe sacro-saint que nul candidat au poste de maire ne peut ignorer. Libre à lui ensuite de démissionner si une loi ne lui convient pas.
Dès lors, le refus de marier un couple, quel qu’en soit le motif, est un délit passible de poursuites. Dans une circulaire du 13 juin, le ministre de l’Intérieur rappelait d’ailleurs aux maires les risques encourus s’ils refusent de célébrer un mariage homosexuel : 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
En l’occurrence, les cas de refus de marier ont été rares et les menaces lancées par les maires qui n’ont pas encore été directement concernés relèvent plus souvent de l’engagement politique que de la conscience.

Une fois passée l’effervescence des premières semaines qui ont suivi l’entrée en vigueur de la loi, l’engouement pour le mariage gay est retombé. La réalité a ramené la pratique à de justes proportions. Le mariage, institution en déclin chez les hétérosexuels, n’attire pas davantage les minorités homosexuelles.
C’était prévisible comme le montrent les longues expériences belge et néerlandaise, les gays ne se sont pas rués dans les mairies. Dans ces deux pays, le mariage d’hommes ou de femmes du même sexe s’est du reste banalisé.
Dans le contexte d’hystérie et d’invectives qui a accompagné, chez nous, le débat parlementaire, les maires farouchement hostiles au projet de loi se sont crus autorisés à réclamer des prolongations. Ils ont eu tort. Non seulement ils n’ont pas été suivis par les Sages, mais ils ont engagé un combat d’arrière-garde qui n’honore pas la cause qu’ils prétendent défendre.

vendredi 20 septembre 2013

La spirale de la dette publique



Ça roule, ça enfle. Pendant que l’horizon semble s’éclaircir sur le front de la croissance, le flot de la dette publique ne cesse d’augmenter. On nous annonce un trou de presque 2.000 milliards l’an prochain. C’est près de la totalité de la richesse nationale produite en un an. Imaginez un instant que les revenus de tous les français (ménages, entreprises, administrations) soient confisqués pour être consacrés uniquement à  payer  la dette pendant un an et rien d’autre. C’est proprement hallucinant.

Le résultat est vertigineux, rien que le service de la dette (intérêts + partie du capital emprunté) se montera à environ cinquante milliards d’euros, et dépassera tout bonnement le budget consacré à l’Education Nationale, premier budget de l’État par l’importance des dépenses ! Sans la dette publique, on pourrait plus que doubler le budget de l’Éducation Nationale !!

Les dépenses d’avenir sont distancées par celles du passé : on paie les agios d’un endettement pour l’essentiel consacré au financement des dépenses de fonctionnement de l’État (Dans l’Éducation Nationale c’est 80 % du budget) ainsi qu’au remboursement des prestations sociales, et cela toujours à des taux qui n’ont jamais été aussi bas.

Alors que la France perdait il y a plus d’un an son triple A, on pouvait craindre une augmentation des taux d’intérêts. Heureusement, par miracle, il n’en a rien été, mais on peut toutefois s’interroger comment il aurait fallu s’y prendre si les taux avaient été plus élevés, comme en Espagne ou au Portugal, par exemple. La tendance peut se retourner du jour au lendemain, sans crier gare et rendre la charge de la dette tout simplement insoutenable.

Notre fragilité nous tient à la merci d’un censeur invisible mais aussi vigilant qu’impitoyable.
Le signal envoyé par Paris sur la modération de la dépense publique offrirait un répit si le gouvernement donne le sentiment qu’elle sera poursuivie. Mais l’exercice doit être relayé dans deux secteurs où la rigueur – l’effort dans la justice – n’est pas entièrement à l’œuvre : les collectivités locales et la Sécurité sociale. Sur cette dernière, la Cour des comptes tire le signal d’alarme à propos d’une spirale d’une dette sociale « anormale et particulièrement dangereuse. ».  La réforme des collectivités locales se fait attendre. Elle semble pourtant indispensable. Tout autant que la réforme hospitalière, rappelons que les dépenses hospitalières représentent 80 % des dépenses de la Sécu.

Alors en attendant, on poursuit les fraudeurs, on va à la chasse aux gaspis, aux tricheurs qui ne paient pas leurs impôts, on taxe à tout va (impôts sur la dépense =TVA et  impôts sur les revenus à la hausse ainsi que les taxes d'habitation et les impôts locaux) et le système pris à la gorge étouffe dans l’œuf les efforts entrepris pour améliorer la compétitivité. L’objectif d’inverser la courbe du chômage est une utopie et le seul à y croire, le Président de la République, le sait très bien. Mais il aimerait bien créer un choc psychologique comme il a déjà été envisagé ailleurs (choc de simplification …).

Et la France n’est pas la seule, les États-Unis sont eux aussi fortement endettés rendant les marges de manœuvre extrêmement limitées. Le Fonds monétaire international (FMI) vient de réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année 2013 et l'an prochain dans le monde. L'institution se dit surtout préoccupée notamment par la crise européenne et les difficultés budgétaires américaines. Aucune région du globe n'est épargnée. "Les politiques économiques menées dans les principaux pays avancés n’ont pas rétabli la confiance dans les perspectives à moyen terme.", note l'institution. Preuve s’il n’en fallait que la crise économique mondiale court vers des prolongations. Pour ceux qui voient une sortie de crise avec un frémissement de la croissance n’est en fait qu’un leurre, visant à redonner de la confiance car sans elle, point de salut.
Dans ces conditions, personne ne se risque aujourd’hui à un quelconque pronostic, car la situation est grave et, à l’exception de quelques pays, proprement ingérable.  Il n’y a plus de théorie macroéconomique qui tienne. L’économie obéit à des lois principalement financières, qui ont des effets désastreux.

Il faut créer les conditions d’un électrochoc car le malade ne fait que survivre. La seule voie qui donnerait un bol d’air consiste à réduire de façon drastique les dépenses de L’Etat, d’au moins 20 % pour 2014. C’est la solution qui est préconisée par l’UE. La Grèce, l’Espagne et le Portugal en ont déjà mesuré les conséquences : chômage en hausse, inégalités et injustices sociales accrues, baisse du nombre de fonctionnaires, baisse du pouvoir d’achat … précisément tout ce que le gouvernement actuel ne veut pas voir.

Voir le Compteur de la dette publique

mercredi 28 août 2013

La France va-t-en guerre ?



Elle est en train de se forger une belle réputation, dont ses compatriotes se passeraient bien. La Libye, le Mali et maintenant la Syrie ! Déjà par deux fois en l’espace de deux ans à peine, la France  a déployé ses troupes militaires, une fois en Libye pour libérer son peuple du dictateur Khadafi avec la bénédiction des Nations Unies, une seconde fois au Mali, seule cette fois-ci, toujours avec l’accord de l’Organisation mondiale pour libérer le peuple malien des terroristes d’Aqmi.
Jamais deux sans trois, le moment est venu de passer au tour de la Syrie. Mais de quoi on se mêle ? Que les diplomates français fassent leur travail, on est tous d’accord. S’il faille intervenir en Syrie après tout ce que l’on a vu, les massacres des familles entières, des enfants, des dizaines de milliers de victimes innocents, il y avait sans doute mille raisons pour que la Communauté internationale s’en préoccupe très sérieusement. Le tort de L’ONU c’est d’avoir son siège à New-York et d’être une vitrine derrière laquelle il y a évidemment tous les américains. On se souvient encore de la guerre qu’ils ont livrée en Irak sans attendre une décision de l’ONU. La guerre éclair, disaient-ils, non sans fierté ! Une résolution chasse l'autre et le dossier sur la Syrie n'avance pas. Pourquoi ? Parce que les américains ont en décidé ainsi.
De là, à imaginer la France s’enquérir de savoir aujourd’hui, par quels moyens militaires les troupes françaises vont intervenir, c’en est trop. L’ONU a trop longtemps tergiversé notamment en raison du veto de la Chine et de la Russie, aujourd’hui encore cette organisation continue à piétiner. Armes chimiques, pas d'armes chimiques, et pendant ce temps le massacre continue.

Si une organisation doit à mon sens s’en inquiéter, c’est bien l’Europe ou de ce qu’il en reste !
Dire que dans les années précédant Maastricht, dans la mallette des projets européens figurait la création d’ une armée européenne moderne, professionnelle, puissante, capable de protéger les siens mais aussi les autres pays dans le monde pour assurer une paix relative et en finir avec les dictatures et le terrorisme. L’Europe n’est plus que l’ombre d’elle-même. Jamais les 28 partenaires arriveront à se mettre d’accord, chacun joue dans son jardin, et se sert de l’Europe pour manger gratuitement dans l’assiette du voisin, mais n’entend pas se mettre au service de l’Europe. Cette Europe-là n’a plus d’avenir. Une Europe financière, économique mais à peine, une Europe des peuples, n’en demandons pas trop. Dans quelques années, elle sera morte. Déjà les britanniques ont lancé un signal fort et suffisamment explicite.
Alors la France ? Jean Monnet et Robert Schuman doivent se retourner dans leur tombe à voir de là-haut cette Europe frileuse, affaiblie, sans âme, qui s’est trouvée à plusieurs reprises à la limite de la rupture.
Que François Hollande freine ses ardeurs guerrières et ne se préoccupe que des Français en priorité.
La Syrie ce n’est pas notre problème, c’est celui de la Communauté internationale sinon à quoi aurait-il servi de créer l’ONU ? « Alors que la France et ses alliés réfléchissent à  une intervention militaire », peut-on lire dans les informations, mais de quels alliés parlent-ils ? Surement pas de l’Égypte, du Liban, de la Turquie, encore moins d’Israël.
N’est-on pas en train de se lancer dans une nouvelle guerre, n’ayons pas peur des mots, qui ressemblera comme deux gouttes d’eau à la guerre en Afghanistan ? N’a-t-on pas encore tiré les conclusions de l'échec  retentissant là-bas, qu’il est fort probable que c’est reparti ailleurs. La guerre est finie, vive la guerre ! Les femmes et les familles des soldats français doivent être contentes !

La guerre comme solution à l’échec des négociateurs de paix, incapables, impuissants, piétinés, sans pouvoir, de l’Organisation des Nations Désunies ! La guerre personne n’en veut, bien davantage encore lorsqu’elle ne nous concerne pas directement. Faisons comme l’Allemagne et concentrons-nous sur l’économie, sur l’emploi, le chômage, avec les moyens appropriés.  C’est déjà un énorme défi !

vendredi 16 août 2013

mercredi 17 juillet 2013

Plats industriels chez les restaurateurs, nouveau logo !



Il y a des jours où nous ne sommes pas très fiers d’être français. Il aura fallu attendre 2012 pour qu’enfin soit révélé une statistique selon laquelle une large majorité de restaurateurs français nous sert depuis des années des plats industriels tout droit sortis de l’usine. Un vrai scandale pour la France, le pays de l’hôtellerie et de la gastronomie !

"Sur les 150 000 restaurants français, les trois quarts ne font que de l'industriel", assure le chef Alain Ducasse. Comme le relève un journal, "il suffit d'avoir fréquenté un spécialiste comme Metro pour voir l'infinité de produits industriels mis à disposition de ceux qui veulent restaurer sans trop se fatiguer". Le micro-onde est devenu le meilleur ami des restaurateurs adeptes de plats qu'ils ne cuisinent pas : raviolis de canard, lasagnes, bœuf bourguignon, suprême de volaille aux morilles, filet de saumon à l'oseille, desserts glacés, tout y passe.

Si tant de restaurateurs se contentent aujourd'hui de faire du réchauffé, c'est bien sûr pour des questions de coût – questions d'autant plus pressantes à l'heure où la restauration est touchée de plein fouet par la crise. "Pour baisser ses prix, il est plus judicieux d'acheter un paquet de carottes râpées plutôt que d'embaucher quelqu'un pour laver, éplucher et râper des carottes", résume M. Bézénet, du SNARR, le syndicat de la restauration rapide. Lorsque nous allons dans un fast-food, nous savons tous que la viande hachée et les frites sont surgelés avant d’être préparés et servis.  Il n’y a pas d’ambiguïté, il ne s’agit pas de restaurateurs au sens propre du terme.
Il y a peu de temps encore, personne n’osait mettre en doute la prestation culinaire du restaurateur car le consommateur pensait naïvement  qu’il était protégé par la loi, que les préposés chargés d’effectuer des contrôles assuraient l’essentiel. Personne ne pouvait imaginer que les plats préparés par le restaurateur n’étaient pas fait maison. Lequel d’entre nous était au courant de cette pratique ? En réalité, personne. Nous avons tous été victimes de tromperie sur la marchandise ! Nous devrions tous nous plaindre auprès du Ministère de la Consommation et porter plainte auprès des tribunaux, pour faire cesser ces pratiques !

En tant que client, n’est-il pas légitime de savoir ce que l’on mange ? Sur la carte du restaurateur rien ne mentionne que les produits sont « garantis frais et faits maison » et lorsque c’est le cas, le plus souvent, le consommateur de bonne foi est sujet d’allégations mensongères. Pourtant, le prix payé correspond bien à de la consommation présumée de produits frais. Sur la carte, ni l'étoile Michelin ni le label francilien de produits locaux ("Produits d'ici, cuisinés ici") ne sont mentionnés. Les guides routiers cautionnent eux-aussi en quelque sorte ces pratiques, parce qu’ils ne prennent pas les précautions de savoir comment les restaurants mentionnés dans leur guide font la cuisine, tant et si bien que le consommateur est irrémédiablement induit en erreur.

Le logo « fait maison » s’il est adopté, devra obligatoirement accompagner les plats entièrement cuisinés sur place à base de produits bruts et frais, les distinguant ainsi des plats ou ingrédients tout faits, qui ne sont pas frais, simplement réchauffés ou assemblés. Si ce logo est une bonne idée en soi,  il ne modifiera pas le comportement de la majorité des restaurateurs ni même des consommateurs.
 - Les premiers continueront à utiliser les plats cuisinés à l’avance tant que des grossistes en agro-alimentaire, Metro, Pomona, Davigel et autres  se développent pour faire des plats cuisinés qui leur sont destinés. Que dans le même temps,  les contrôles chez les restaurateurs ne sont pas effectués régulièrement et que les sanctions demeurent minimes.
- pour les seconds, si un certain nombre n’iront plus dans aucun restaurant qui ne l’affichera pas, d’autres continueront à les fréquenter pour deux raisons principales : d’une part, ils ne sont pas prêts à payer 40 ou 50 euros pour un repas servi dans un vrai restaurant, le prix étant un élément déterminant, surtout par temps de crise ; d’autre part, ils sont habitués à manger des plats cuisinés chez eux et ont depuis longtemps perdu le goût des aliments, si bien qu’ils ne font plus la différence. Un autre paramètre important : le travail en journée continue a considérablement modifié nos habitudes de consommation. Beaucoup de personnes qui travaillent vont au restaurant par obligation, et ne disposent que d’un temps limité, ½ heure maximum pour ingérer un repas, d’autres mêmes se contentent d’un sandwich.

Après la guerre, alors que la grande distribution n’existait pas encore, les revenus étaient très bas. Une grande partie du revenu disponible était destinée à l’alimentaire. Ceux qui disposaient d’un jardin produisaient eux-mêmes leurs tomates et leurs salades. Les autres achetaient au jour le jour des féculents et des produits frais car on ne connaissait pas encore les réfrigérateurs et les congélateurs. La femmes s’occupait de l’éducation des enfants, du ménage et de la cuisine, tandis que le mari travaillait à la mine. Un autre temps ...

Finalement, le client ne peut plus se fier à personne, sauf à faire la cuisine lui-même et à acheter directement auprès du producteur, comme au bon vieux temps. C’est ce qui peut lui arriver de mieux.