mardi 29 mars 2011

Un débat sur la laïcité : le Président a-t-il perdu le Nord ?

Quelle stupidité ? S'il fallait stigmatiser les différences entre les Français, on ne ferait pas mieux ! Le Président aurait-il perdu le Nord ?

Qu'a-t-il donc fait des promesses de sa campagne de 2007 ? Arrêtons de noyer le poisson et venons-en enfin aux vrais problèmes qui intéressent vraiment les Français dans leur vie quotidienne.
Les crises économiques et financières, imprévisibles par définition, ne peuvent tout de même pas servir sans arrêt de prétextes aux échecs à répétition des choix politiques, économiques et sociaux. L'Allemagne est aussi passée par là, et elle s'en est autrement mieux tirée que la France. Et je ne crois pas que les  Français soient moins compétents que les allemands, j'ai plutôt le sentiment inverse.
Des réformes, encore des réformes, une idée fixe du Président. Des réformes règlent le long terme mais pas le court terme. Les Français n'en veulent pas de ces réformes à tout va, ce qu'ils veulent ce sont des solutions réelles et durables à leurs problèmes au quotidien, à court terme d'abord puis à moyen long terme.
La réforme des retraites était inévitable. Personne ne le discute. Mais c'est la manière dont elle aura été conduite qui aura marquée profondément les Français. Et c'est ainsi pour tout le reste. Jamais, je n'ai vu des magistrats, des policiers, des avocats manifestés dans la rue !

Un Président doit pouvoir rassembler les Français et non les diviser. Je ne peux résister à faire référence à l'adage "diviser pour mieux régner".
Or, avec ce débat stupide, il ne fera qu'accentuer davantage encore les divisions. Non, vraiment, il est grand temps que cette République banannière prenne fin.

La France doit être à sa vraie place. Un grand pays, où vivent des millions d'hommes et de femmes fiers d'être Français. Où des hommes luttent pour un meilleur partage des richesses, pour une justice plus performante qui dit le Droit et les Devoirs à tous les Français et ceux qui y vivent, qui continue à être reconnu comme le pays des Droits de l'homme, qui s'investit à fond dans la construction européenne, car sans elle, nous ne sommes plus rien.
Sincèrement, sans regarder les statistiques ou les sondages, dans le fameux G20, cette espèce de rassemblement des pays les plus industrialisés au monde, j'ai réellement le sentiment que la France a régressé sur tous les tableaux (industries, agricultures, services).

Le bilan provisoire du Président est à ce jour peu élogieux. A force de se lancer dans de faux débats, comme celui de l'identité nationale ou de la laïcité, il ne fait que s'éloigner chaque jour un peu plus des Français et de leurs réelles préoccupations. La laïcité, il n'y a rien à débattre, rien à changer, elle existe officiellement depuis la Révolution de 1789 !

Mal conseillé, mal entouré, un peu trop sûr de lui, un fort égo, une certaine arrogance parfois, Nicolas Sarkozy est seul responsable de ses échecs. Il n'y a qu'au niveau international où il aura réussi quelque chose, encore que, depuis quelques temps, des critiques se font entendre.

Les Français ont aussi une bonne mémoire. Vivement 2012, que cela change. Jamais, je n'aurais attendu avec autant d'impatience cette élection présidentielle ...

lundi 21 mars 2011

La nature sans pardon pour le Japon.

Quelle leçon de vie, d'humilité, de courage et de sang froid les Japonnais ont-ils donné au monde entier ? Au-delà de leur souffrance, de leur malheur, ils ont su restés courageux, stoïques, braves, profondément humains.
Un rappel à nous tous, les hommes, que la vie sur cette terre est une offrande de la nature que nous devons respecter, vénérer et protéger. Qui mieux que les Japonais, troisième puissance économique mondiale, disposant de la plus forte densité de population au monde (nombre d'habitants au km2), savent combien il est nécessaire de protéger chaque moindre mètre carré !
L'art de vivre japonais est sans aucun doute largement inspiré de cette nature généreuse, si belle mais si fragile.
Un rappel à tous les hommes qui auraient oublié d'où ils viennent, qu'il est plus qu'urgent de réagir vite avant qu'il ne soit trop tard, lorsque l'homme aura disparu de cette belle planète, dont les premiers cosmonautes nous ont rapporté de si beaux récits.
Mais quand la terre se met à trembler, que des volcans crachent le feu sorti des entrailles des montagnes, que l'océan déroule une seule de ces vagues gigantesques venue s'abattre sur les côtes, que peut donc faire l'homme, sinon prier les Dieux pour espérer leur clémence ?
C'est alors le doute qui nous envahit, la méfiance aussi, quand nous nous interrogeons sur les causes naturelles de ces catastrophes dites 'naturelles', qui, statistiquement, semblent plus fréquentes aujourd'hui qu'hier à l'aune de l'existence de l'homme sur cette terre.
Tout au long du XXe siècle, nous avons assisté à une augmentation considérable des richesses liée à l'industrialisation, à l'exploitation intensive des ressources naturelles, mettant certains pays à l'abri de la misère, de la famine, de la guerre, des épidémies, on les a appelés pays industrialisés. Cette industrialisation poussée à son paroxysme, cette mondialisation et globalisation financières si chères aux pays riches car elles accentuent davantage encore le développement rapide au détriment du développement durable, qui lui seul permettrait aussi d'y associer les autres pays du monde, ne sont-elles pas en train de mettre en péril les grands équilibres naturelles ? Bon, certains diront, comme Jean Fourastié, que la nature "est une dure marâtre" qu'il convient d'apprivoiser ...
Il est aujourd'hui plus qu'urgent de repenser complètement et totalement, comment ces hommes responsables de ce développement économique et de ces conséquences, doivent agir pour ne pas menacer la nature, les espèces végétales et animales et l'espèce humaine et de ce qu'il en reste pour les plus pessimistes.
Les japonais vivent dans une région du globe où la nature peut être dangereuse. Pourtant, ils ont appris à y vivre, à s'y adapter sans cesse avec courage et ténacité même si parfois elle leur est hostile.
Mais en devenant une des grandes puissance économiques mondiales, avec les Américains, les Européens, les Japonais ont malheureusement aussi leur part de responsabilités dans ces désordres climatiques, ces déséquilibres qui menacent de partout, cette dégradation lente et inéluctable de la nature, auxquels viennent s'ajouter des désordres économiques et financiers.
Le monde du XXIe siècle est définitivement entré dans une ère nouvelle où un grand nombre de lois économiques  et politiques qui nous gouvernaient au siècle précédent sont désormais caduques. Le chantier est grandiose, mais il est à la mesure de ce qu'il va falloir faire pour les générations à venir.

jeudi 10 mars 2011

mercredi 9 mars 2011

Une Europe forte à tout prix, le temps presse.

La construction européenne est à la traîne depuis quelques années au moment même où on a tant besoin d'elle. Face aux nouveaux défis l'Europe dans sa configuration actuelle n'est pas armée. Elle doit revoir complètement sa politique étrangère et si ce n'était que cela.Toujours pas d'Institutions politiques européennes digne de ce nom en matière de stratégies économiques, de politiques étrangères, de défense, alors que les politiques déjà en place, la politique agricole, la politique monétaire sont au plus mal, la politique industrielle hormis l'Airbus et Ariane toujours rien en vue pour des grands chantiers. Il n'y a qu'à voir les agriculteurs et leurs nouvelles conditions de vie, les salariés européens et leur pouvoir d'achat ou leurs conditions de travail. Rien ne va plus. Ah l'Euro, dont on est si fier, aujourd'hui, elle nous ronge notre pouvoir d'achat. Pas un jour où les prix n'augmentent, quand ce ne sont pas les matières premières, c'est l'énergie. Il ne fait pas bon en ce moment de posséder une maison, je parle des classes moyennes, les autres s'en moquent des prix. Hormis les crédits dont les taux sont au plus bas, tout le reste vous bouffe une grande partie de votre salaire. Et tout le monde s'observe comme si l'on attendait la bonne fée qui par un coup de baguette magique va nous changer tout ça !!
Le couple franco-allemand avec Kohl et Mitterrand qui a oeuvré avec force et convictions pour faire avancer la construction européenne n'a malheureusement pas eu de suite. On ne peut pas en dire autant de Nicolas Sarkozy et de Angela Merkel. Il est vrai aussi que les périodes ont changé. Nous ne sommes plus du tout dans le même contexte international. La mondialisation a fait son oeuvre et aujourd'hui seulement on commence à en mesurer les conséquences. Les réunions du G8 ou du G20 n'y changent pas grand chose, si ce n'est qu'une apparente paix dans le monde et encore !
Depuis une quinzaine d'années, hormis l'adhésion de nouveaux pays entrés dans l'UE dont personne n'avait réellement mesuré l'impact sur l'économie européenne, merci aux nombreux camions qui encombrent nos autoroutes, il ne s'est pas passé grand chose pour faire avancer la construction européenne. Pour beaucoup de pays elle est devenue la vache à lait ce qu'on savait déjà dès lors qu'on fait entrer, de 15 à 27, soit presque doubler le nombre de pays membres. La vache à lait que constituent les 15 pays membres. Quelle erreur cette entrée massive dans l'UE ! Les nouveaux pays membres se frottent les mains. Merci qui ?
Il est tout de même assez invraisemblable que les "Quinze" du temps de l'Europe forte, n'aient pas réussi à s'entendre pour construire les bases d'une Europe nouvelle, d'une Europe unie, d'une Europe capable de parler d'une seule voix ! On savait qu'elle devra être forte pour continuer à jouer un rôle de tout premier plan au niveau international. Mais on n'a pas mesuré l'urgence à le faire, trop préoccupé par des problèmes nationaux.
Plus qu'une évolution, c'est une révolution qui est aujourd'hui nécessaire. Nos hommes politiques prennent-ils vraiment la mesure des nouveaux défis qui nous attendent et en sont-ils capables ? Les Français peut-être, mais hormis les allemands et les italiens, pour les autres, il est permis d'en douter. La Grande Bretagne n'a toujours pas adhérer à la monnaie unique. Pendant combien de temps cela va-t-il encore durer ? On ne peut pas être dedans et dehors à la fois !! Ce qui est une évidence, c'est que l'on manque de vrais hommes d'Etat, de politiques à forte personnalité, pas qu'en France, d'hommes politiques visionnaires comme le furent les anciens (Monnet, Schuman, De Gaule, Adenauer).
Le risque est réel d'une Europe sur le déclin, incapables de résoudre ses propres problèmes internes, alors vous parlez des problèmes internationaux ! D'une Europe incapable de faire face aux nouveaux défis, coïncée qu'elle est entre ces deux grands que sont les Etats-Unis et la Chine, dominant très nettement le monde, comme entre l'URSS et les USA du temps de la guerre froide. Certes, la course aux armements à baisser d'un ton (dans les pays industrialisés), mais la guerre économique et les divergences politiques vont avoir des effets aussi néfastes pour la paix et la sécurité des peuples du vieux continent que par le passé.
Quel visage a montré l'Europe face aux évènements récents qui se sont produits dans les pays arabes ! Inquiétant, n'est-ce pas, et pas très rassurant ! Un silence qui fait peur. La montée simultanée des extrémismes en Europe n'arrange pas les choses. On s'éloigne de plus en plus des idées, des objectifs que le pro-européens ont véhiculé pendant des décennies. L'euroscepticisme semble gagner du terrain plus le temps passe.
Le spectre d'une Europe divisée, d'une Europe affaiblie, incapable de s'entendre sur les grands thèmes du monde d'aujourd'hui (la mondialisation, la sécurité, l'emploi, l'émigration), constitue une menace réelle pour ses concitoyens. "Quand la Chine s'éveillera" écrivait déjà Alain Peyrefitte dans les années 60-70. La réalité dépasse largement le problème de la Chine.
Il est urgent que l'Europe demeure cette région du globe que beaucoup nous enviait. Le temps presse. Nous avons besoin d'une Europe forte, généreuse, gardienne de la paix.