La rentrée s'annonce périlleuse pour le Président et son Premier Ministre dont la cote de popularité, selon les derniers sondages, est en nette baisse. Il va falloir mettre les bouchées doubles. Le doute s'installe, y compris chez les socialistes, de la capacité de ce gouvernement à redresser la barre.
Les indicateurs économiques ne sont pas bons du tout : le chômage a augmenté fortement en juillet au point d'être en voie de dépasser la barre symbolique des 3 millions de chômeurs. Les entreprises n'ont jamais été autant à la peine. Le signe est venu des sociétés de travail temporaire, qui traditionnellement en cette période de l'année connaissent un pic d'activité notamment dans le bâtiment, les travaux publics et le tourisme, ont constaté une baisse des besoins en personnels intérimaires. Preuve que l'activité n'a pas fonctionné comme d'habitude.
La croissance est depuis plusieurs mois au poids mort. Et chez nos voisins européens, la tendance à la baisse de l'activité se confirme aussi. On peut donc s'attendre logiquement à une régression générale de l'activité. Du coup, par effet mécanique, le nombre de chômeurs va encore augmenter (voir l'article "Le gouvernement tarde à prendre des mesures contre le chômage"). L'initiative du gouvernement de mettre en place 150 000 contrats emplois d'avenir est une bouffée d'oxygène pour les jeunes en difficulté, encore faudrait-il s'entendre sur la définition des emplois d'avenir. Cela ne résout pas le problème des jeunes diplômés à Bac +4 voire plus qui, à défaut de trouver un emploi en relation avec leur niveau de formation, sont quasiment contraints d'accepter des emplois précaires mal rémunérés. Il est urgent d'en faire davantage car le chômage concerne toutes les catégories sociales et tous les âges. Cette mesure demeure insuffisante, même s'il faut bien reconnaitre que l'Etat ne peut pas tout faire. L'employeur principal c'est bien l'entreprise. Comment faire lorsque les entreprises ne sont pas confiantes dans l'avenir ? C'est bien là tout le problème. Les investissements ralentissent dans cette période incertaine où l'on a aucune visibilité à court et moyen terme.
Si l'amélioration de la compétitivité de nos entreprises est aussi une nécessité pour le moyen-long terme, il n'en reste pas moins que seules 25 % d'entre elles sont réellement et directement concerné par les exportations. Les autres travaillent pour le marché intérieur. Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas chercher à améliorer notre balance commerciale très déficitaire, bien au contraire, il convient d'agir sur deux fronts, rattraper notre compétitivité pour améliorer les exportations et en même temps réduire les importations où la consommation énergétique représente le gros morceau.
Le "produire français" doit être encouragé, et tout de suite, dans des secteurs où nous avons perdu nos emplois : l'industrie en général, le textile, l'agroalimentaire, et dans le même temps freiner l'ardeur de certaines d'aller voir ailleurs : c'est toute la mission dévolue au Ministre du Redressement productif. Une mission clé, ô combien difficile, et qui doit être exercée avec le plus grand sérieux. Arnaud Montebourg ferait bien de se concentrer uniquement dans l'action, en cherchant à rassembler dans son camp tous les moyens matériels et humains disponibles pour mobiliser les entreprises à faire des efforts pour préserver les emplois, aider celles dont l'équilibre financier est plus que précaire, empêcher enfin celles qui voudraient partir. Ce n'est pas le moment de les abandonner ou de laisser faire, ce sont encore elles qui créent de l'activité et des emplois.
L'engagement de l'Etat n'est jamais autant nécessaire que dans cette période difficile, en donnant l'exemple et la voie à suivre tout en rassurant nos compatriotes. L'économie précède le social, et on ne pourra commencer à parler de justice sociale que dans la mesure où les richesses créées le permettront, sinon on ne fera que partager la pénurie. De toutes les façons, qu'il s'agisse de l'emploi, de la croissance, des échanges extérieurs, le temps presse, il faut agir si nous ne voulons pas que l'économie française s'installe durablement dans la récession.
Des mesures fortes doivent être prises dès maintenant, pour certaines il n'y a vraiment plus de place aux discussions et aux négociations, n'en déplaise au Premier ministre, car la situation commande d'agir vite. Des engagements précis qui exigent à la fois d'avoir une vision claire de la situation mais aussi du courage et de la détermination, quitte à prendre des risques. Les Français attendent du concret, même s'ils comprennent tout à fait qu'il n'est pas possible de tout faire en même temps et tout de suite. Alors leur participation sollicitée par le Premier ministre permettra de donner un sens à l'effort qui leur est demandé.
Les indicateurs économiques ne sont pas bons du tout : le chômage a augmenté fortement en juillet au point d'être en voie de dépasser la barre symbolique des 3 millions de chômeurs. Les entreprises n'ont jamais été autant à la peine. Le signe est venu des sociétés de travail temporaire, qui traditionnellement en cette période de l'année connaissent un pic d'activité notamment dans le bâtiment, les travaux publics et le tourisme, ont constaté une baisse des besoins en personnels intérimaires. Preuve que l'activité n'a pas fonctionné comme d'habitude.
La croissance est depuis plusieurs mois au poids mort. Et chez nos voisins européens, la tendance à la baisse de l'activité se confirme aussi. On peut donc s'attendre logiquement à une régression générale de l'activité. Du coup, par effet mécanique, le nombre de chômeurs va encore augmenter (voir l'article "Le gouvernement tarde à prendre des mesures contre le chômage"). L'initiative du gouvernement de mettre en place 150 000 contrats emplois d'avenir est une bouffée d'oxygène pour les jeunes en difficulté, encore faudrait-il s'entendre sur la définition des emplois d'avenir. Cela ne résout pas le problème des jeunes diplômés à Bac +4 voire plus qui, à défaut de trouver un emploi en relation avec leur niveau de formation, sont quasiment contraints d'accepter des emplois précaires mal rémunérés. Il est urgent d'en faire davantage car le chômage concerne toutes les catégories sociales et tous les âges. Cette mesure demeure insuffisante, même s'il faut bien reconnaitre que l'Etat ne peut pas tout faire. L'employeur principal c'est bien l'entreprise. Comment faire lorsque les entreprises ne sont pas confiantes dans l'avenir ? C'est bien là tout le problème. Les investissements ralentissent dans cette période incertaine où l'on a aucune visibilité à court et moyen terme.
Si l'amélioration de la compétitivité de nos entreprises est aussi une nécessité pour le moyen-long terme, il n'en reste pas moins que seules 25 % d'entre elles sont réellement et directement concerné par les exportations. Les autres travaillent pour le marché intérieur. Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas chercher à améliorer notre balance commerciale très déficitaire, bien au contraire, il convient d'agir sur deux fronts, rattraper notre compétitivité pour améliorer les exportations et en même temps réduire les importations où la consommation énergétique représente le gros morceau.
Le "produire français" doit être encouragé, et tout de suite, dans des secteurs où nous avons perdu nos emplois : l'industrie en général, le textile, l'agroalimentaire, et dans le même temps freiner l'ardeur de certaines d'aller voir ailleurs : c'est toute la mission dévolue au Ministre du Redressement productif. Une mission clé, ô combien difficile, et qui doit être exercée avec le plus grand sérieux. Arnaud Montebourg ferait bien de se concentrer uniquement dans l'action, en cherchant à rassembler dans son camp tous les moyens matériels et humains disponibles pour mobiliser les entreprises à faire des efforts pour préserver les emplois, aider celles dont l'équilibre financier est plus que précaire, empêcher enfin celles qui voudraient partir. Ce n'est pas le moment de les abandonner ou de laisser faire, ce sont encore elles qui créent de l'activité et des emplois.
L'engagement de l'Etat n'est jamais autant nécessaire que dans cette période difficile, en donnant l'exemple et la voie à suivre tout en rassurant nos compatriotes. L'économie précède le social, et on ne pourra commencer à parler de justice sociale que dans la mesure où les richesses créées le permettront, sinon on ne fera que partager la pénurie. De toutes les façons, qu'il s'agisse de l'emploi, de la croissance, des échanges extérieurs, le temps presse, il faut agir si nous ne voulons pas que l'économie française s'installe durablement dans la récession.
Des mesures fortes doivent être prises dès maintenant, pour certaines il n'y a vraiment plus de place aux discussions et aux négociations, n'en déplaise au Premier ministre, car la situation commande d'agir vite. Des engagements précis qui exigent à la fois d'avoir une vision claire de la situation mais aussi du courage et de la détermination, quitte à prendre des risques. Les Français attendent du concret, même s'ils comprennent tout à fait qu'il n'est pas possible de tout faire en même temps et tout de suite. Alors leur participation sollicitée par le Premier ministre permettra de donner un sens à l'effort qui leur est demandé.