mercredi 28 août 2013

La France va-t-en guerre ?



Elle est en train de se forger une belle réputation, dont ses compatriotes se passeraient bien. La Libye, le Mali et maintenant la Syrie ! Déjà par deux fois en l’espace de deux ans à peine, la France  a déployé ses troupes militaires, une fois en Libye pour libérer son peuple du dictateur Khadafi avec la bénédiction des Nations Unies, une seconde fois au Mali, seule cette fois-ci, toujours avec l’accord de l’Organisation mondiale pour libérer le peuple malien des terroristes d’Aqmi.
Jamais deux sans trois, le moment est venu de passer au tour de la Syrie. Mais de quoi on se mêle ? Que les diplomates français fassent leur travail, on est tous d’accord. S’il faille intervenir en Syrie après tout ce que l’on a vu, les massacres des familles entières, des enfants, des dizaines de milliers de victimes innocents, il y avait sans doute mille raisons pour que la Communauté internationale s’en préoccupe très sérieusement. Le tort de L’ONU c’est d’avoir son siège à New-York et d’être une vitrine derrière laquelle il y a évidemment tous les américains. On se souvient encore de la guerre qu’ils ont livrée en Irak sans attendre une décision de l’ONU. La guerre éclair, disaient-ils, non sans fierté ! Une résolution chasse l'autre et le dossier sur la Syrie n'avance pas. Pourquoi ? Parce que les américains ont en décidé ainsi.
De là, à imaginer la France s’enquérir de savoir aujourd’hui, par quels moyens militaires les troupes françaises vont intervenir, c’en est trop. L’ONU a trop longtemps tergiversé notamment en raison du veto de la Chine et de la Russie, aujourd’hui encore cette organisation continue à piétiner. Armes chimiques, pas d'armes chimiques, et pendant ce temps le massacre continue.

Si une organisation doit à mon sens s’en inquiéter, c’est bien l’Europe ou de ce qu’il en reste !
Dire que dans les années précédant Maastricht, dans la mallette des projets européens figurait la création d’ une armée européenne moderne, professionnelle, puissante, capable de protéger les siens mais aussi les autres pays dans le monde pour assurer une paix relative et en finir avec les dictatures et le terrorisme. L’Europe n’est plus que l’ombre d’elle-même. Jamais les 28 partenaires arriveront à se mettre d’accord, chacun joue dans son jardin, et se sert de l’Europe pour manger gratuitement dans l’assiette du voisin, mais n’entend pas se mettre au service de l’Europe. Cette Europe-là n’a plus d’avenir. Une Europe financière, économique mais à peine, une Europe des peuples, n’en demandons pas trop. Dans quelques années, elle sera morte. Déjà les britanniques ont lancé un signal fort et suffisamment explicite.
Alors la France ? Jean Monnet et Robert Schuman doivent se retourner dans leur tombe à voir de là-haut cette Europe frileuse, affaiblie, sans âme, qui s’est trouvée à plusieurs reprises à la limite de la rupture.
Que François Hollande freine ses ardeurs guerrières et ne se préoccupe que des Français en priorité.
La Syrie ce n’est pas notre problème, c’est celui de la Communauté internationale sinon à quoi aurait-il servi de créer l’ONU ? « Alors que la France et ses alliés réfléchissent à  une intervention militaire », peut-on lire dans les informations, mais de quels alliés parlent-ils ? Surement pas de l’Égypte, du Liban, de la Turquie, encore moins d’Israël.
N’est-on pas en train de se lancer dans une nouvelle guerre, n’ayons pas peur des mots, qui ressemblera comme deux gouttes d’eau à la guerre en Afghanistan ? N’a-t-on pas encore tiré les conclusions de l'échec  retentissant là-bas, qu’il est fort probable que c’est reparti ailleurs. La guerre est finie, vive la guerre ! Les femmes et les familles des soldats français doivent être contentes !

La guerre comme solution à l’échec des négociateurs de paix, incapables, impuissants, piétinés, sans pouvoir, de l’Organisation des Nations Désunies ! La guerre personne n’en veut, bien davantage encore lorsqu’elle ne nous concerne pas directement. Faisons comme l’Allemagne et concentrons-nous sur l’économie, sur l’emploi, le chômage, avec les moyens appropriés.  C’est déjà un énorme défi !

vendredi 16 août 2013