Tous les Français ont-ils réellement pris la mesure de l'enjeu des élections législatives des 10 et 17 juin 2012 ? Certaines enquêtes micro-trottoir tenteraient à prouver le contraire !
Il n'est donc pas inutile de faire un bref rappel du fonctionnement de nos Institutions afin que chaque Français sache, en toute connaissance de cause, ce qui l'engage par son vote lors de ces élections.
Le Président de la République
Il n'est donc pas inutile de faire un bref rappel du fonctionnement de nos Institutions afin que chaque Français sache, en toute connaissance de cause, ce qui l'engage par son vote lors de ces élections.
Le Président de la République
Au soir du deuxième tour de l'Election Présidentielle du 6 mai dernier, il y a tout juste un mois, François Hollande est devenu le nouveau Président de la République, élu au suffrage universel direct par 51,6 % des Français. En vertu de la Constitution de la République française (*), le chef de l'Etat a des droits et des obligations, parmi lesquels on peut citer :
- "Il nomme le Premier ministre. ..." (art.8)
- "Il préside le Conseil des ministres." (art.9)
Ainsi, quelques jours à peine après son investiture, le Président a nommé Jean-Marc Ayrault Premier ministre du nouveau gouvernement que ce dernier a la charge de constituer. Sur proposition du Premier ministre, le Président nomme aussi les autres membres du gouvernement.
François Hollande, lors de sa campagne présidentielle, a défendu son programme en 60 grandes propositions, programme qu'il s'était engagé à mettre en oeuvre s'il était élu Président.
Un point très important est le fait qu'il appartient au Gouvernement de déterminer et de conduire la politique de la Nation. (art.20). C'est ce gouvernement qui a la tâche de mettre en oeuvre la politique économique et sociale de la France et de mettre en application le programme du Président.
Toutefois, "le Gouvernement est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50" (art.20)
Le Parlement
Selon la Constitution, "Le Parlement vote la loi. Il contrôle l'action du Gouvernement. Il comprend l'Assemblée Nationale et le Sénat." (art.24)
Les députés siègent à l'Assemblée Nationale et sont élus au suffrage universel direct au moment des Elections législatives (**). Lors de ces élections législatives du 10 et 17 juin, les Français auront à choisir leurs députés (au nombre maximum de 577) qui vont les représenter démocratiquement.
L'enjeu capital est que la nouvelle Assemblée soit représentée majoritairement par des députés de gauche (majorité absolue ou, à défaut, majorité relative), représentant principalement le PS, le Front de Gauche et EELV, afin que le gouvernement puisse avoir la confiance de l'Assemblée Nationale pour mener à bien sa politique économique et sociale. On peut logiquement penser que les Français qui ont soutenu le PS, le Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts et voté majoritairement pour François Hollande lors de l'Election présidentielle vont, cette fois-ci, soutenir les candidats députés portant les couleurs de ces partis politiques. Mais rien n'est moins sûr, il ne s'agit pas de la même élection et personne ne peut prédire le choix électoral des Français. Les sondages ont, à maintes occasions, montré leurs limites.
Dans l'hypothèse où l'Assemblée Nationale serait majoritairement représentée par des députés de la Droite (UMP, Centre, FN, ...), on pourrait assister à un changement de gouvernement. Car, en effet, pour Jean-Marc Eyrault la mission deviendrait quasi impossible car l'Assemblée viendrait sanctionner la politique qu'il a la charge de conduire. Dès lors, le Président serait conduit à nommer un nouveau Premier ministre de la Droite ou du Centre et on assisterait à une cohabitation (***) telle que nous l'avons déjà connue à trois reprises durant la Ve République. Conformément à la Constitution, le Président pourrait aussi prononcer la dissolution de l'Assemblée Nationale (art.12), autre de ses prérogatives, mais cela n'aurait pratiquement aucun impact sur le choix des Français appelé à nouveau aux urnes 40 jours après au plus tard.
C'est pourquoi, il est si capital que le gouvernement Ayrault puisse jouir de la confiance des députés. Ce sont les Français qui en détiennent la clé. C'est le jeu de la démocratie.
Notons aussi que le Sénat, deuxième assemblée du Parlement, n'est pas concerné par ces élections législatives. Les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct. Comme nous venons de le préciser plus haut, le législateur (entendez l'Assemblée Nationale) est le seul organe à pouvoir légiférer, c'est-à-dire à voter les lois.
Les députés siègent à l'Assemblée Nationale et sont élus au suffrage universel direct au moment des Elections législatives (**). Lors de ces élections législatives du 10 et 17 juin, les Français auront à choisir leurs députés (au nombre maximum de 577) qui vont les représenter démocratiquement.
L'enjeu capital est que la nouvelle Assemblée soit représentée majoritairement par des députés de gauche (majorité absolue ou, à défaut, majorité relative), représentant principalement le PS, le Front de Gauche et EELV, afin que le gouvernement puisse avoir la confiance de l'Assemblée Nationale pour mener à bien sa politique économique et sociale. On peut logiquement penser que les Français qui ont soutenu le PS, le Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts et voté majoritairement pour François Hollande lors de l'Election présidentielle vont, cette fois-ci, soutenir les candidats députés portant les couleurs de ces partis politiques. Mais rien n'est moins sûr, il ne s'agit pas de la même élection et personne ne peut prédire le choix électoral des Français. Les sondages ont, à maintes occasions, montré leurs limites.
Dans l'hypothèse où l'Assemblée Nationale serait majoritairement représentée par des députés de la Droite (UMP, Centre, FN, ...), on pourrait assister à un changement de gouvernement. Car, en effet, pour Jean-Marc Eyrault la mission deviendrait quasi impossible car l'Assemblée viendrait sanctionner la politique qu'il a la charge de conduire. Dès lors, le Président serait conduit à nommer un nouveau Premier ministre de la Droite ou du Centre et on assisterait à une cohabitation (***) telle que nous l'avons déjà connue à trois reprises durant la Ve République. Conformément à la Constitution, le Président pourrait aussi prononcer la dissolution de l'Assemblée Nationale (art.12), autre de ses prérogatives, mais cela n'aurait pratiquement aucun impact sur le choix des Français appelé à nouveau aux urnes 40 jours après au plus tard.
C'est pourquoi, il est si capital que le gouvernement Ayrault puisse jouir de la confiance des députés. Ce sont les Français qui en détiennent la clé. C'est le jeu de la démocratie.
Notons aussi que le Sénat, deuxième assemblée du Parlement, n'est pas concerné par ces élections législatives. Les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct. Comme nous venons de le préciser plus haut, le législateur (entendez l'Assemblée Nationale) est le seul organe à pouvoir légiférer, c'est-à-dire à voter les lois.
(***) La cohabitation